Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en légère baisse de 0,16% mardi, peinant une nouvelle fois à trouver une position marquée face au ralentissement de l'activité économique et au compte à rebours sur la dette américaine.

L'indice vedette CAC 40 a reculé de 12,20 points à 7.406,01 points. Lundi, il avait gagné 0,05%.

La cote Parisienne a tourné autour de l'équilibre une bonne partie de la séance, avant de reculer après l'ouverture des marchés américains et un indicateur de consommation décevant.

Les acteurs des marchés "attendent une nouvelle histoire" avant de se positionner plus nettement, explique Samy Chaar, chef économiste, Lombard Odier.

"L'inflation diminue mais reste visqueuse" et tenace tandis que "la croissance baisse sans s'effondrer", estime-t-il. Cela rend difficile la lecture économique des prochains mois, alors qu'une baisse des taux d'intérêt pourrait ne pas arriver avant le début de l'année prochaine selon lui.

Sur la croissance, entre une récession et une reprise, "le spectre des possibilités est large", appuie M. Chaar.

Les indicateurs économiques du jour ont été décevants, de la Chine aux Etats-Unis en passant par l'Europe.

Ceux de Chine ont souligné une demande encore faible, signe d'une reprise saccadée depuis la levée en décembre des restrictions strictes contre le Covid.

Dans l'Union européenne, la croissance du produit intérieur brut (PIB) pour le premier trimestre a été révisée à la baisse, à 0,2% contre 0,3% dans la première estimation.

Les ventes de détail pour avril aux Etats-Unis sont ressorties en hausse de 0,4% seulement, contre 0,8% attendu par les économistes.

Sur le marché obligataire, le taux d'emprunt de l'Etat français à 10 ans a augmenté pour s'établir à près de 2,93%, contre 2,88% lundi à la clôture.

Bouygues ne casse pas la baraque

Le géant français du BTP Bouygues s'affichait mardi en queue du CAC40, son action cédant 3,71% à 30,59 euros, après que le groupe a annoncé mardi une perte nette stable à 134 millions d'euros, liée notamment à des éléments financiers.

Casino a du mal à se refaire

Thierry Blandinières, directeur général du groupe InVivo, actionnaire principal de Teract, sur les rangs pour reprendre l'activité française de Casino, a affirmé mardi qu'"un conciliateur va être nommé le 22 mai", ce qui offrira "une meilleure visibilité" sur la dette du distributeur en difficulté. L'action du groupe Casino a perdu 0,22%, à 6,69 euros.

Maxi contrat pour Technip Energies

Le géant gazier du Qatar, Qatar Energy, a annoncé mardi l'attribution d'un contrat de 10 milliards de dollars à une co-entreprise entre la société française Technip Energies et Consolidated Contractors Company (CCC).

Le contrat d'une valeur "d'environ 10 milliards de dollars" prévoit "la construction de deux trains de gaz naturel liquéfié (GNL) d'une capacité de production totale de 16 millions de tonnes par an" dans le champ de North Field South (NFS), a affirmé la compagnie dans un communiqué.

L'action de Technip Energies a bondi de 6,42% à 19,96 euros.

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