Casino (+4,62% à 39,95 euros) signe une des rares hausses du SBF 120, soutenu par la perspective d'un élargissement de son plan de désendettement de 2 milliards d'euros prévu pour 2016. En effet, le distributeur a annoncé hier soir avoir reçu des "expressions d'intérêt" pour sa filiale Big C Thaïlande qu'il détient à 58%. Le groupe envisage donc désormais de céder l'intégralité de cette participation alors que le plan initial prévoyait simplement l'entrée d'investisseurs dans les activités immobilières de cette filiale qui a généré environ 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2014.

Dans son document de référence 2014, Casino indiquait que sa participation de 58% dans Big C Thaïlande était valorisée 2,8 milliards d'euros au 31 décembre 2014, date à laquelle l'action Big C cotait 237 bahts thaïlandais. Au cours de clôture de vendredi, l'action Big C valait 226 bahts.

Parallèlement à la cession attendue de sa filiale thaïlandaise, Casino poursuit les consultations pour mener à bien son désengagement du Vietnam où il détient une filiale à 100%. Le plan de désendettement comprend également l'ouverture du capital de ses filiales immobilières en Colombie.

Réagissant au changement de programme concernant l'activité thaïlandaise, Kepler Cheuvreux a estimé que la cession de Big C Thaïlande pourrait générer 3,6 milliards d'euros de cash. En dépit de la dilution attendue du bénéfice par action suite aux cessions, le broker a relevé son objectif de cours de 48 à 49 euros sur Casino tout en maintenant sa recommandation d'Achat.

Il y a quelques jours, donc avant l'annonce d'un élargissement du plan, HSBC était sur la même ligne, estimant que la vente d'actifs immobiliers était un bon moyen d'alléger la pression de la dette. Dans sa note, l'analyste estimait que les opérations annoncées par Casino permettraient de diviser par deux sa dette nette d'ici fin 2016 à 3,8 milliards d'euros.

Plus prudent, Barclays anticipe une réduction de 40% de la dette nette du groupe, même avec un désengagement complet de la Thaïlande. Le bureau d'études rappelle tout de même que ces opérations ne règleront pas tous les problèmes du distributeur qui reste confronté à des difficultés opérationnelles en France et en Amérique latine.