Casino (-0,26% à 56,56 euros) reste à quai alors que le marché parisien accélère sa progression cet après-midi, lesté par l'abaissement de recommandation de Barclays. Le bureau d'études britannique, estimant que "la qualité des résultats du groupe se détériore", a ramené de Pondérer en ligne à Souspondérer son appréciation de Casino et son objectif de cours pour la valeur de 47 à 45 euros. "La plupart des objectifs atteints par Casino en 2016 l'ont principalement été du fait de mesures de restructuration non-opérationnelles" et non grâce à une croissance de son activité, résume Barclays.

Concernant par exemple la génération de cash flow de Casino, qui a été publiée à 102 millions d'euros, Barclays estime qu'elle a essentiellement bénéficié de la cession d'actifs immobilier pour 338 millions et d'un produit sur des swaps d'intérêt de 150 millions. Ajustée de ces éléments, la génération de cash flow aurait été négative de 386 millions d'euros.

Du côté de l'objectif crucial d'un Ebitda annuel de 500 millions d'euros pour Casino France, Barclays juge que le distributeur doit de l'avoir dépassé - à 508 millions - principalement au transfert de magasins en pertes à des franchisés. Si ce mouvement était annoncé, il a concerné plus de magasins qu'initialement prévu, assure Barclays.

Dans ce contexte, le bureau d'études juge que la récente hausse de l'action Casino - le titre s'est apprécié de plus de 24% depuis le début de l'année - est excessive. Barclays ajoute que Casino se traite avec une prime de 30% par rapport à ses pairs quelque soit le multiple de valorisation pris en compte.

Reste que, au vu des critiques formulées par Barclays, la sousperformance de Casino semble relativement limitée et est sans doute aussi alimentée par des prises de bénéfices : le titre a clôturé hier à 56,71 euros, son plus haut niveau depuis novembre 2015, après avoir atteint en séance 56,94 euros.