Copenhague (awp/afp) - Malgré un rebond de ses ventes, le brasseur danois Carlsberg a enregistré des pertes nettes de 5,3 milliards de couronnes (680 millions de francs suisses) au premier semestre suite à sa décision de quitter la Russie, selon son rapport semestriel publié mercredi.

Les ventes de bière ont grimpé en flèche, sous l'impulsion des marques Tuborg et Carlsberg, entraînant un bond de 23% du chiffre d'affaires qui s'élève à 35,4 milliards de couronnes de janvier à juin.

La mise en vente des activités en Russie du numéro 4 du secteur, qui avait réalisé dans ce pays 9% de ses bénéfices en 2021, a entraîné des dépréciations de 9,6 milliards de couronnes au 30 juin.

Avec la hausse des volumes consommés, l'entreprise mise toute fois sur une augmentation "d'un pourcentage à un chiffre élevé" de son bénéfice d'exploitation sur l'ensemble de l'année, un mieux par rapport aux attentes énoncées en avril qui tablait sur une évolution comprise entre un recul de 5% et une hausse de 2% sur l'ensemble de l'année.

"Nous sommes très satisfaits des excellents résultats du premier semestre, compte tenu des défis importants que représentent la guerre en Ukraine, la hausse des prix de l'énergie, et la pandémie", s'est félicité le PDG du groupe Cees't Hart, dans le rapport semestriel, relevant que les résultats étaient "désormais bien supérieurs à ceux d'avant la pandémie".

En Europe occidentale, le chiffre d'affaires a augmenté de 24,5% et les volumes, portés par un bond des ventes de boissons autres que la bière, de 10,2% au cours du semestre.

En Asie, le chiffre d'affaires a, lui, grimpé de 25,8%, grâce à la levée des restrictions anti-Covid dans la région, à l'exception de la Chine.

En Europe centrale et orientale le chiffre d'affaires a augmenté de 16%.

Après avoir été fermées fin février/début mars les trois brasseries opérées par Carlsberg en Ukraine ont progressivement rouvert.

afp/ck