Carlsberg (-2,05% à 524,5 couronnes suédoises) enregistre le repli le plus marqué de l'indice OMX de Copenhague, pénalisé par un bénéfice net en recul de 5% à 5,5 milliards de couronnes. Le quatrième brasseur mondial a justifié cette contraction de son bénéfice par "la faiblesse du rouble et des difficultés de marchés » en Russie et dans les pays de la CEI". Ainsi, le bénéfice d'exploitation du groupe ressort également en baisse notable à 1,79 milliards de couronnes, contre 2,3 milliards en 2013 et un consensus Reuters de 1,93 milliards.

Si la Russie cristallise les difficultés actuelles du groupe, Carlsberg a pris les premières mesures en janvier dernier pour tenter d'enrayer cette spirale négative en annonçant la fermeture de deux de ses 10 brasseries sur le territoire, notamment raison des difficultés économiques du pays.

Autre raison invoquée, une réglementation locale plus stricte en matière d'alcool, sous la pression d'une loi mise en oeuvre par les autorités locales pour lutter contre l'alcoolisme.

En effet, depuis 2008, le marché russe de la bière a dégringolé de plus de 30%, et les ventes de Carlsberg ont chuté de 32% au quatrième trimestre en Russie à 2,7 milliards de couronnes.

Les ventes globales du groupe propriétaire des marques Kronenbourg, 1664, Tuborg et Baltika, sont toutefois quasi stables à 64,51 milliards de dollars, les difficultés en Europe de l'Est étant compensé par l'Asie avec un chiffre d'affaires en hausse de 39% à 3 milliards de couronnes.

En marge de ces résultats, le groupe a, par ailleurs, annoncé que le directeur général Joergen Buhl Rasmussen prendra sa retraite le 15 juin et sera remplacé par Cees 't Hart, le patron de la société laitière néerlandaise Royal FrieslandCampina.

S'agissant de ses perspectives pour 2015, Carlsberg anticipe un croissance organique du bénéfice d'exploitation entre 5% et 10% mais il ajoute que ses opérations en Europe de l'est resteront un frein pour l'ensemble du groupe.

(S.H)