RAPPORT FINANCIER SEMESTRIEL AU 30 JUIN 2017

Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de Normandie-Seine

Cité de l'Agriculture - Chemin de la Bretèque 76230 Bois-Guillaume - Tél. : 02 27 76 60 30 www.ca-normandie-seine.fr

Société coopérative à capital variable, régie par les articles L.512-20 du Code Monétaire et Financier et la loi N°47-1775 du 10/09/1947 portant sur les statuts de la coopération. RCS : 433 786 738 Rouen.

SOMMAIRE

Rapport semestriel d'activité au 30/06/2017………………….………………. 3

Comptes consolidés intermédiaires résumés au 30/06/2017……………..… 25

Attestation du responsable de l'information…………………………………… 75

Rapport des Commissaires aux Comptes sur l'information

financière semestrielle 2017…..….……………………………………………… 76

Rapport semestriel d'activité au 30 juin 2017
  1. Environnement économique et financier
  2. Environnement national et international

    Brexit, élection de Donald Trump aux Etats-Unis, programmes de rupture proposés aux électeurs en Europe

    … autant de changements politiques majeurs qui ont eu paradoxalement peu d'impacts directs sur l'économie réelle, tout du moins à court terme. Ainsi, la croissance mondiale poursuit sa lente reprise, mais sans que l'inflation reparte à la hausse : elle résiste et se diffuse, jusque dans la zone Euro où elle atteindrait 2 % en 2017.

    La consommation des ménages reste le principal moteur de croissance, mais l'investissement commence aussi à frémir et le marché du travail semble s'améliorer. Certes des risques demeurent toujours, notamment de possibles et désagréables surprises de l'administration de D. Trump, ainsi que des dangers liés au déséquilibre du secteur financier chinois, mais il semble que les Banques Centrales, vigilantes, s'orientent vers un retrait très graduel des soutiens monétaires qui permettent d'espérer que les conditions ne se dégradent pas brusquement.

    Dans les pays émergents, l'accélération lente mais graduelle de la croissance se poursuit en même temps que les risques politiques et les menaces protectionnistes s'éloignent. La Chine en particulier voit sa croissance se stabiliser après 6 années de ralentissement ; et certains pays émergents importants (le Brésil, l'Inde, la Turquie ou encore l'Afrique du Sud) sont parvenus à réduire leurs déséquilibres après des années de déficit important. La Russie en revanche devrait continuer à connaître une croissance plus limitée (entre + 0,5 % et + 1,5 %) malgré la hausse des cours du pétrole et des métaux, tant que des réformes structurelles et institutionnelles ne sont pas mises en œuvre.

    La croissance des pays développés peut être qualifiée de robuste : les risques politiques se sont atténués. Pour preuve, les actions américaines continuent de progresser alors que l'espoir de mesures pro-business diminue pourtant (le calendrier et l'ampleur des mesures annoncées restent flous), et que la Fed remonte ses taux. La croissance américaine devrait ainsi être de 2,25 %, un niveau supérieur à la tendance long terme espérée et le taux de chômage pourrait passer sous la barre des 4 %. Néanmoins, l'inflation ne devrait pas excéder 1,4 %, tertiarisation et « ubérisation » contribuant à contraindre les salaires et à engendrer des mutations structurelles du secteur économique.

    En zone Euro, la croissance a connu un rebond inattendu en ce début d'année et devrait permettre d'atteindre 2 % à la fin 2017 (contre 1,7 % prévu initialement). La consommation continue de progresser à un rythme soutenu mais la baisse du taux de chômage ralentit (pour atteindre 8,9 %) et le rythme de croissance des salaires reste modeste (+ 1,5 %). S'il est prématuré de conclure à une accélération, une légère hausse reste possible même si la croissance demeurera lente (l'espoir d'une accélération, qu'a pu un temps suggérer le scénario de « reflation » aux États-Unis tant prisé par les marchés, s'évapore).

    La croissance française elle aussi devrait continuer à s'améliorer en 2017 et atteindre 1,3 % (après une année 2016 à 1,1 %), même si le fameux « alignement des planètes » pouvait laisser espérer mieux encore (euro faible, taux d'intérêts toujours bas, énergie bon marché, élections passées). Les facteurs de soutien externes (euro, pétrole et taux) continuent à jouer favorablement, accompagnés par des mesures politiques de soutien aux entreprises ; mais ce dynamisme reste limité par des contraintes structurelles persistantes (chômage élevé même si en légère baisse à 9,5 %, déficit de compétitivité, assainissement budgétaire, …).

    La reprise normande est toutefois en retrait du niveau national : le chômage se maintient au-dessus de 10 % de la population active dans le département de l'Eure. Le nombre de demandeurs d'emploi diminue pour la première fois depuis 2007, mais les seniors ne profitent pas de cette amélioration. L'emploi salarié se contracte en raison de pertes d'emploi conséquentes dans l'industrie et la construction. La situation économique est encore fragile en Seine-Maritime mais les signes d'une relance sont bien présents. La situation du marché du travail s'améliore, l'intérim faisant preuve d'un fort dynamisme (+2 400 emplois).

  3. Evolution des marchés financiers

    Malgré les chocs politiques récents, l'ensemble des marchés actions mondiaux a fortement progressé ces derniers mois en majorité grâce à l'amélioration des perspectives économiques mondiales.

    Les actions américaines sont en hausse de 14 % depuis les élections présidentielles américaines et ont continué de progresser au deuxième trimestre 2017 alors que les taux longs et le dollar sont ajustés à la baisse : les marchés restent majoritairement optimistes quant à la mise en œuvre des promesses pro- business du président Trump.

    Par ailleurs, la forte performance des actions ne s'est pas s'accompagnée d'un appétit pour le risque exubérant, ce qui aurait pu indiquer la formation d'une bulle.

    En parallèle, les taux d'intérêt devraient connaître un cycle stable, avec une remontée modeste et graduelle, contenus par les Banques Centrales qui poursuivent leurs politiques prudentes. Ainsi, les taux à 10 ans américains devraient remonter à 2,60 % en fin d'année après une légère baisse cet été si la FED confirme sa volonté de « dégonfler » son bilan. Côté Europe, la politique de taux de la BCE contribuerait à maintenir les taux à des niveaux bas sur la partie courte de la courbe, malgré des annonces à venir sur une baisse de son programme de rachats des titres souverains, sans pour autant de date de fin officialisée.

  4. Contexte bancaire

    La demande de crédit habitat a atteint des niveaux record en 2016 et reste très forte début 2017. Toutefois, les rachats et renégociations ont semble-t-il atteint leur pic historique, d'une part car les ménages concernés sont a priori moins nombreux, ensuite car les taux de crédit devraient légèrement remonter.

    En conséquence, la production de crédit habitat qui avait progressé de 26 % en 2016 se réduirait de 12 % sur 2017.

    Selon le même rythme, les crédits de trésorerie, dont les crédits à la consommation, ont connu un fort rebond en 2016 et au début 2017 (+ 6,8% sur un an en janvier 2017), mais devraient ralentir et progresser de 4,5 % sur un an fin 2017.

    Côté placements, après être un peu remonté en 2016 à 14,7 %, le taux d'épargne des ménages français est en léger repli en 2017 à 14,5 % : l'amélioration de la confiance des ménages (avec un indice qui se situe au- dessus de sa moyenne historique), et des intentions d'achat en hausse laissent penser que les ménages vont réduire encore légèrement leur taux d'épargne sur 2017 voire 2018.

    En 2015, les ménages avaient clairement privilégié 3 supports : les dépôts à vue, les PEL et l'assurance-vie, pour des raisons de rémunération et de fiscalité. En 2016 et 2017 surtout, les ménages ont arbitré la structure de leurs placements sur les dépôts à vue et les livrets, l'assurance-vie ayant marqué le pas du fait de flottements quant à sa fiscalité future.

    Par ailleurs, la formule du livret A a été modifiée en 2017 pour être moins pénalisante pour les banques en période de taux bas, même si la formule n'a pas encore été appliquée strictement : ainsi, le taux de 0,75 % fixé en juillet 2015 n'a pas été modifié en 2016 ni début 2017 malgré une inflation quasi-nulle.

  5. L'activité de la Caisse Régionale de Crédit Agricole de Normandie-Seine
  6. Activité commerciale

  7. Au premier semestre 2017, l'activité du Crédit Agricole Normandie-Seine se caractérise par un dynamisme commercial particulièrement affirmé sur l'ensemble des marchés, illustré par une conquête en progression de 20 % sur un an, soit plus de 16 000 nouveaux clients et 5 500 nouveaux sociétaires.

    Cette conquête s'accompagne d'une activité crédit particulièrement intense sur l'ensemble des marchés. Avec des réalisations à moyen et long termes à 1,5 milliard d'euros en hausse de 47 %, l'encours de créances progresse de plus de 9,5 % et atteint 11 milliards d'euros, dont plus de 6,3 milliards sur l'habitat.

La Sté Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de Normandie-Seine a publié ce contenu, le 03 août 2017, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
Les contenus ont été diffusés par Public non remaniés et non révisés, le03 août 2017 13:12:00 UTC.

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