Le styliste de 41 ans, considéré comme un des plus doués de sa génération, a été l'artisan du renouveau de la maison de prêt-à-porter de luxe.

Le nom de son successeur n'est pas encore connu.

"La maison Balenciaga et Nicolas Ghesquière annoncent leur décision concertée de mettre fin à leur collaboration à compter du 30 novembre", ont indiqué le groupe PPR et Balenciaga dans un communiqué commun.

Un porte-parole de Balenciaga a quant à lui évoqué "une décision commune et peut-être l'envie d'une nouvelle histoire de la part de Nicolas".

Sous la houlette de son créateur, Balenciaga est redevenue une marque influente dans le monde de la mode.

Son chiffre d'affaires est estimé aujourd'hui par les analystes aux alentours de 300 millions d'euros.

Véritable coqueluche de la critique, Nicolas Ghesquière a offert des collections audacieuses, aussi déroutantes que séduisantes, misant sur une recherche particulièrement poussée des effets de matières.

Ce goût des tissus s'inspirait de la démarche du créateur Cristobal Balenciaga, couturier des matériaux capables de donner de l'architecture aux vêtements.

Placée sous la houlette d'Isabelle Guichot depuis 2007, la marque a étendu son réseau de magasins détenus en propre. Elle comptait 62 boutiques dans le monde à la fin juin 2012, dont 11 en Chine continentale.

Elle a aussi relancé les parfums de la maison, placés sous la licence de l'américain Coty.

Elle compte aujourd'hui, notamment grâce à sa maroquinerie, parmi les marques à très forte croissance du groupe PPR, aux côtés de Bottega Veneta et Yves Saint Laurent.

La maison de couture avait été fondée par Cristobal Balenciaga en 1919 et établie à Paris en 1936. Son créateur avait le goût de l'épure et de l'élégance intemporelle. Elle n'avait jamais fait de prêt-à-porter et comptait parmi ses fidèles clientes Grace de Monaco ou la duchesse de Windsor.

Après le retrait du couturier espagnol, en 1968, elle avait été rachetée par le groupe Jacques Bogart en 1986 puis par PPR en 2001.

Edité par Jean-Michel Bélot et Gwénaëlle Barzic

par Pascale Denis