Paris (awp/afp) - Le groupe de services maritimes à l'industrie pétrolière Bourbon a annoncé jeudi avoir creusé sa perte au premier semestre, dans un marché qui reste difficile en dépit de signaux de reprise.

La perte nette enregistrée sur les six premiers mois de l'année s'est creusée à 170,1 millions d'euros, contre 104,3 millions sur le premier semestre de 2016.

Le résultat a souffert de pertes de changes latentes, non réalisées, à hauteur de 50 millions d'euros, en raison notamment de l'affaiblissement du dollar.

L'Ebitdar (excédent brut d'exploitation avant loyers et plus-values) a pour sa part chuté de 36,6% à 145,1 millions d'euros. Le chiffre d'affaires a reculé de 23,3% à 459,5 millions d'euros, subissant une pression sur les tarifs journaliers et un taux d'utilisation en légère baisse.

C'est l'activité "offshore continental" (en mer non profonde) qui a le plus souffert.

Comme les autres entreprises parapétrolières, Bourbon a pâti pendant plusieurs années de l'effondrement des cours du brut, qui a forcé les compagnies pétrolières à tailler dans leurs dépenses.

"Les compagnies pétrolières se sont adaptées, ont revu leur fondamentaux, et elles initient à nouveau des projet d'exploration-production en offshore", a indiqué Christian Lefèvre, directeur général délégué, à des journalistes.

"La demande de services maritimes reste encore très basse mais des signaux de reprise progressive se profilent", a-t-il ajouté.

Dans cet environnement difficile, le groupe s'est lancé dans une réduction de ses coûts et a aussi réaménagé sa dette cette année.

"Dans un bas de cycle dont la durée reste incertaine, Bourbon s'attache à réunir les conditions permettant d'y faire face sur tous les plans", a souligné le PDG Jacques de Chateauvieux, cité dans un communiqué.

Il évoque ainsi "le déploiement du plan de transformation, le maintien de l'excellence opérationnelle au service des clients et la capacité autonome de financement dans un contexte de faible activité".

afp/rp