D'aucuns pensaient avoir tout vu en 2013. Immobilisation pendant trois mois puis incidents en cascade : le 787, long-courrier aux équipements résolument modernes supposé incarner l'avenir de l'aviation civile, avait tout l'air d'un flop technologique retentissant. Pour autant, vu les travaux entrepris par les ingénieurs de Boeing, 2014, à tout le moins son début, aurait pu - dû - être l'année du renouveau. Las ! Le "Dreamliner" en est maintenant à trois incidents depuis le 1er janvier.

Air India a indiqué aujourd'hui qu'un problème de transpondeur survenu dimanche sur un appareil ralliant New Delhi (Inde) au départ de Londres (Grande-Bretagne) a contraint l'équipage à rebrousser chemin.

Une annonce qui est intervenue quelques heures à peine après que la compagnie low cost norvégienne Norwegian Air Shuttle, qui avait haussé le ton en fin d'année dernière face au constructeur de Seattle, accusé frontalement de manquements en matière de sécurité, avant de mettre de l'eau dans son vin, a révélé une fuite de carburant sur l'un de ses 787 effectuant la liaison Bangkok (Thaïlande)-Oslo (Norvège). Celle-ci a entraîné un retard de... 19 heures.

Si les problèmes techniques ne sont pas rares lors des phases de lancement de nouveaux avions, leur récurrence sur le "Dreamliner", qui fait de moins en moins rêver, interpelle. Si aucun accident mortel n'est à déplorer jusqu'ici, la question de la fiabilité du plus sérieux concurrent de l'Airbus A350 revient avec insistance. Ce qui, à terme, pourrait bien faire les affaires de l'avionneur européen.