Dans le combat des géants de l'aéronautique, l'avantage semble tourner en faveur du constructeur européen. Alors que Boeing affichait des commandes nettes en 2012 bien au dessus de celles d'Airbus - forçant le groupe européen à céder sa place de numéro un mondial - le groupe européen débute en revanche 2013 sur les chapeaux de roue. En seulement une semaine, Airbus a reçu pas moins de 95 nouvelles commandes de la famille des A320, pour un montant estimé de 9 milliards de dollars (7 milliards d'euros).


Et ce n'est pas tout, d'autres contrats sont en suspens : Airbus discute avec Turkish Airlines concernant une commande de près de 150 avions, tandis que le groupe britannique de voyage TUI Travel, a invité les deux rivaux, à la table des négociations pour un possible contrat portant sur 60 avions.

Difficile d'arbitrer pour les compagnies aériennes face à ce duopole, où, pour une raison inhérente au secteur, une guerre des prix est improbable : elle détruirait les marges des deux côtés.

Or, le groupe dirigé par l'homme d'affaires américain James McNerme a mauvaise presse ces derniers jours.

Le B787 Dreamliner, le plus récent des appareils de Boeing, est dans la tourmente depuis quelques jours à la suite d'incidents à répétition survenus aux Etats-Unis et au Japon. Résultat : deux inspections ont été lancées dans ces deux pays et les 34 Dreamliners de deux compagnies nippones ont été immobilisés au sol. Au pays du soleil levant, la situation est critique : les compagnies aériennes japonaises Japan Airlines (JAL) et All Nippon Airways (ANA) ont rencontré sept incidents en moins de deux semaines, dont un atterrissage d'urgence ce matin.