Sinochem, entreprise publique, a sollicité les conseils de HSBC pour étudier les différentes options possibles concernant Potash, premier producteur d'engrais au monde, selon un blog du Wall Street Journal.

Pékin cherche à s'assurer un approvisionnement d'engrais nécessaire à la croissance rapide de sa production alimentaire. Sinochem est déjà lié à Potash par l'intermédiaire de Sinofert Holdings, sa filiale spécialisée dans les engrais, dont le groupe canadien détient 22% du capital.

Le WSJ, qui cite une source proche du dossier, précise toutefois que cette démarche ne signifie pas que Sinochem a décidé de lancer une contre-offre sur Potash.

Mercredi, le journal China Business News rapportait que la Chine pourrait ouvrir une enquête anti-monopolistique sur l'OPA de BHP.

Un porte-parole de Sinochem à Pékin n'était pas joignable dans l'immédiat, et HSBC a refusé de commenter l'information.

Selon une source, Potash a entamé des discussions avec Sinochem au mois d'août.

Le ministre de l'Energie de la province canadienne de la Saskatchewan, où est basée Potash, a exprimé la crainte qu'un fonds souverain chinois ou un groupe nationalisé vienne à racheter tout ou partie de Potash.

"Ce qui nous inquiète, c'est d'avoir quelqu'un qui ne cherche qu'à obtenir des prix très bas" a déclaré cette semaine le ministre, Bill Boyd, dans une interview à Reuters.

Sonali Paul et Joseph Chaney, Catherine Monin pour le service français, édité par Dominique Rodriguez