* RÉSULTATS. Le premier groupe minier mondial a souligné que le contrôle de ses coûts et l'accent qu'il place sur les projets à plus forte marge avaient propulsé son bénéfice de l'ensemble de l'exercice au 30 juin au niveau record de 15,4 milliards de dollars (+12,4%).

Sur le seul second semestre, le bénéfice a grimpé de 30% à 9,37 milliards de dollars.

* DIVIDENDE. BHP a révisé en forte hausse de 52% son dividende final à 70 cents US, contre 47 cents au titre de l'exercice précédent, signe selon les gérants de fonds de la confiance qu'éprouve le groupe dans ses perspectives à plus long terme.

* PRÉVISIONS. BHP a toutefois mis en garde contre le ralentissement de la croissance économique sur le court terme.

Marius Kloppers, directeur général du groupe, a ajouté que les observateurs du secteur n'avait pas pris l'entière mesure des problèmes que le marché rencontre au niveau de l'offre, et qu'ils sous-estimaient à ce titre le potentiel de hausse des prix des matières premières.

* COÛTS. La hausse des coûts opérationnels - carburant, salaires, équipements - a gonflé de 1,18 milliard de dollars la facture à travers le groupe sur l'exercice écoulé.

"La vigueur de la demande mondiale en ressources continue de présenter un défi en terme de coût pour l'ensemble du secteur", souligne le groupe. "Ceci est principalement dû à la hausse des prix acquittés, notamment sur le gasoil, le coke (pour la sidérurgie) et les explosifs, et à la pénurie de personnel qualifié."

L'inflation des coûts est devenue le principal talon d'Achille d'un secteur minier qui récolte sinon la manne provoquée par la flambée des prix des matières premières.

* RIO TINTO. Kloppers a exhorté les investisseurs à faire preuve de patience sur le dossier de l'OPE hostile de 123 milliards de dollars environ lancée sur Rio Tinto, indiquant que le projet avançait conformément au calendrier et qu'il présentait plus d'intérêt "que jamais".

Le prochain rendez-vous important de la saga BHP-Rio est le verdict de la Commission européenne, le 9 décembre, à l'issue de l'examen des implications du projet de fusion en terme de concurrence.

James Regan, version française Gilles Guillaume