Les actions de la société californienne ont chuté de près de 7 % en séance prolongée.

La société, qui vend de la fausse viande dans plus de 100 000 points de vente dans le monde entier, a bénéficié l'année dernière du fait que les consommateurs ont stocké dans leur congélateur des paquets de ses "burgers" en vrac lors de commandes passées à la maison à travers les États-Unis.

En revanche, les ventes aux restaurants ont souffert de la fermeture de nombreux établissements. Le président-directeur général Ethan Brown a déclaré lors d'une conférence téléphonique avec les analystes qu'il assistait à un " lent dégel " de cette tendance.

Malgré cela, Beyond Meat s'attend à ce que la reprise de ses activités de restauration soit plus lente que celle du secteur de la restauration en général, car elle vend ses produits dans de nombreux endroits où la capacité de production se rétablit plus lentement, notamment dans les salles de sport.

Avec la baisse des ventes aux restaurants, la société a accumulé davantage de protéines de pois, ce qui a entraîné une hausse des coûts d'entreposage.

DES RIVAUX QUI RONGENT LEUR FREIN

La concurrence s'intensifie entre les fabricants de protéines végétales. En 2020, les ventes au détail à base de plantes aux États-Unis ont atteint 7 milliards de dollars, soit une hausse de 27 % d'une année sur l'autre, selon le Good Food Institute et la Plant-Based Foods Association (PBFA).

Impossible Foods Inc, le plus grand rival de Beyond Meat, se prépare à une introduction en bourse qui pourrait valoriser l'entreprise à environ 10 milliards de dollars ou plus, a rapporté Reuters en avril.

M. Brown a déclaré que le "principal concurrent" de Beyond Meat réduisait les deux tiers de ses ventes et qu'il n'allait pas "réagir et entrer dans une sorte de guerre des prix avec eux".

Beyond Meat prévoit un chiffre d'affaires pour le deuxième trimestre compris entre 135 et 150 millions de dollars, soit une hausse de 19 à 32 %. Les analystes avaient prévu un revenu de 142,8 millions de dollars, selon les données IBES de Refinitiv.

Au cours du premier trimestre clos le 3 avril, le chiffre d'affaires net a augmenté d'environ 11 % pour atteindre 108,2 millions de dollars, manquant les estimations de 113,7 millions de dollars.

Si l'on exclut les éléments exceptionnels, la société a perdu 42 cents par action, ce qui est supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 19 cents.

Son résultat net est passé d'un bénéfice de 1,8 million de dollars il y a un an à une perte nette de 26,8 millions de dollars.