Producteur de substituts de viande, Beyond Meat bondit de 22,52% à 21 dollars à Wall Street après la présentation de comptes dégradés, mais moins que prévu. Le groupe a publié pour 2022 des revenus nets à 418,9 millions de dollars en baisse de 9,8% d'une année sur l'autre. Sa marge brute représente une perte de 23,7 millions de dollars, soit une marge brute de -5,7 % des revenus nets. Le groupe affiche une perte nette qui s'élève à 366,1 millions de dollars, soit 5,75 dollars par action ordinaire.

L'EBITDA ajusté représente une perte de 278 millions de dollars, soit -66,4 % du chiffre d'affaires net.

Au quatrième trimestre, ses revenus nets se sont élevés à 79,9 millions de dollars, diminuant de 20,6 % d'une année sur l'autre. Le marché était cependant plus pessimiste à 76 millions de dollars. Sur cette même période, sa perte nette s'est élevée à 66,9 millions de dollars, soit 1,05 dollar par action ordinaire. L'Ebitda ajusté est ressorti en perte de 56,5 millions de dollars, à comparer avec un consensus de -61 millions de dollars.

Pour 2023, Beyond Meat vise un chiffre d'affaires pour l'ensemble de l'exercice entre 375 et 415 millions de dollars, soit une baisse d'environ 1% à 10% par rapport à 2022. La marge brute devrait être dans la fourchette basse à 10-30%, augmentant séquentiellement tout au long de l'année. Les dépenses d'exploitation devraient s'élever à environ 250 millions de dollars.

Après connaissance de ces pertes annuelles, J.P. Morgan maintient sa recommandation à " Sous-Pondérer " sur Beyond Meat. L'analyste justifie sa décision expliquant que " les taux de croissance des ventes sur 2 et 3 ans du groupe ont encore décéléré au cours du quatrième trimestre. Nous tenons compte de l'absence de vraie indication d'une reprise de la demande des consommateurs pour le produit et des prévisions non prudentes ".

Après la publication de ces résultats, le président-directeur général de Beyond Meat, Ethan Brown, a fait part de ses perspectives misant sur un modèle de croissance durable : " Nous accentuerons nos opérations de flux de trésorerie positif pour le second semestre de 2023 via nos trois piliers principaux. Un, la récupération des marges et la réduction des dépenses d'exploitation. Deuxièmement, réduire les niveaux de stocks tout en générant des flux de trésorerie grâce à une gestion plus efficace. Et enfin, mettre davantage l'accent sur les moteurs de croissance à court terme de la vente au détail et des services alimentaires tout en soutenant les partenaires et les opportunités stratégiques clés à long terme."