Les rendements se tendent encore fortement pour l'Espagne : le taux à 10 ans grimpe de 13 points de base et atteint 6,58%, un plus haut depuis le 25 novembre dernier quand il avait culminé à 6,70%.

Les investisseurs fuient l'obligataire espagnol face à l'afflux de mauvaises nouvelles concernant Madrid, comme la décision par la petite agence de notation américaine Egan-Jones d'abaisser sa note sur le pays de 'BB-' à 'B'.

Cette décision est intervenue alors que selon le Financial Times, la BCE rejetterait le plan d'aide de 19 milliards d'euros à Bankia élaboré par le gouvernement espagnol, le jugeant non conforme aux règles européennes.

'L'idée du gouvernement espagnol était d'émettre de la dette d'Etat et de l'apporter à la banque. Cette dernière aurait alors pu se refinancer auprès de la BCE. La BCE, selon le journal, considère que ce mécanisme reviendrait à monétiser la dette d'Etat', explique Aurel BGC.

La BCE n'approuverait donc pas cette proposition de Madrid. 'Or, s'il s'avère que l'Espagne n'est pas en mesure de soutenir seule son système bancaire, nous nous dirigerions vers un plan d'aide global au pays, via le FESF et le MES', indique un gérant de Barclays Bourse.

'Dans ce cas de figure, les montants à débloquer seraient de l'ordre de 300 à 400 milliards d'euros... Et nous aurions alors franchi une nouvelle étape majeure dans cette crise de la dette européenne', poursuit-il.

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