BoA-ML analyse le marché du pétrole en Europe
« Nos estimations sur la part de l'énergie dans le PIB européen est proche des niveaux atteints en 2008, suggérant qu'il peut y avoir une limite à la hausse des prix du pétrole en Europe à court terme », explique le spécialiste. Ce dernier ajoute que les dégradations des notes des pays européens pourraient limiter la capacité de certains pays à financer leur déficit commercial.
Mais l'une des principales inquiétudes de BoA-Merrill Lynch concerne la possible perturbation des exportations iraniennes de pétrole, rappelant que les pays en difficulté comme l'Espagne, l'Italie ou la Grèce sont d'importants importateurs de brut iranien.
En résumé, explique la banque, des prix plus élevés de l'or noir en euro couplés à un embargo européen sur le pétrole iranien pourraient creuser la récession et affecter fortement la demande de pétrole. Dans un tel cas de figure, la réduction de la demande pourrait atteindre les 700 000 barils par jour en 2012.
En dépit des risques géopolitiques, son scénario principal demeure une dégradation de l'économie couplée à une augmentation de l'offre de pétrole en provenance de la Libye et des pays hors OPEP. En conséquence, les stocks de pétrole de l'OCDE pourraient augmenter de 830 000 barils par jour au deuxième trimestre. BoA Merrill Lynch continue à croire à un repli du prix du Brent à 102 dollars le baril en moyenne au premier semestre.