La perte de BPC, qui il y a un an avait dégagé un bénéfice net de 98 millions d'euros, est en ligne avec le consensus (-798,5 millions) des analystes interrogés par Reuters.

BCP a passé des charges de dépréciation de 813 millions d'euros au Portugal alors que la perte de sa filiale grecque s'est élevée à 532 millions.

"Les deux tiers de la perte sont imputables à la Grèce", a dit à des journalistes Nuno Amado, directeur général de la banque, soulignant au passage la moindre dépendance de BCP aux fonds de la Banque centrale européenne (BCE), passés de 15,3 milliards d'euros il y a un an à 13,1 milliards.

Il a ajouté que BCP avait reçu plusieurs offres pour ses activités en Grèce, notant qu'une cession était envisagée.

Les banques portugaises sont touchées de plein fouet par la pire récession que subit le pays en trois décennies, qui a entraîné une envolée de chômage et des faillites d'entreprises, provoquant mécaniquement une forte hausse des créances à risque.

La part de ces dernières dans le total des créances est passée de 9,5% il y a un an à 13,4%.

Sergio Goncalves et Axel Bugge, Benoit Van Overstraeten pour le service français