15 novembre (Reuters) - Un jour après avoir été officialisées, les discussions de fusion entre les groupes de services pétroliers américains Halliburton et Baker Hughes sont dans une impasse en raison de désaccords sur le prix et les actifs à céder, rapporte vendredi l'agence de presse Bloomberg.

Elle ajoute que Halliburton, le numéro deux mondial du secteur, pourrait lancer une offre inamicale sur Baker Hughes, le numéro trois.

Après avoir terminé en hausse de respectivement 1,94% et 2,40%, les titres Baker Hughes et Halliburton cédaient 2,7% et 1,6% dans des échanges d'après-Bourse.

Baker Hughes avait confirmé jeudi la tenue de discussions préliminaires avec Halliburton, ajoutant alors que ces pourparlers pouvaient ou non aboutir à une transaction.

Si jamais les deux entreprises devaient fusionner, ils pourraient devoir céder des actifs pour convaincre les autorités de régulation qu'ils ne nuiront pas à la concurrence, selon Seth Bloom, un ancien de la division antitrust du département américain de la Justice, aujourd'hui reconverti dans le privé.

Un accord de fusion entre les deux groupes serait passé à la loupe par les autorités de la concurrence en Europe, en Chine, au Brésil et au Mexique, ont déclaré d'autres experts.

Selon les analystes, la perspective d'un tel marathon réglementaire explique la réaction somme toute modérée des actions Halliburton et Baker Hughes en Bourse ce vendredi.

Les deux groupes ont une capitalisation boursière cumulée de 70 milliards de dollars (55,9 milliards d'euros), soit nettement moins que les 120 milliards de dollars du Schlumberger, numéro un mondial des services pétroliers. (Bureau de Bangalore, Benoît Van Overstraeten pour le service français)