Le titre INFOGRAMES présente une configuration intéressante alors même que le secteur, porté par UBISOFT et GAMELOT a terminé la semaine dans de bonnes dispositions. Selon une étude du cabinet NPD, l’industrie du jeu vidéo n’a pas sombré avec la crise et les ventes mondiales ont progressé de 15,3% par rapport à l’an passé (seul le Japon est en recul).(source le FIGARO 9/1/09).

Enfin un soupçon d’optimisme pour le secteur car il est vrai que les dernières semaines ont essentiellement été marquées par les sales warning : dans le sillage de l’avertissement sur résultats d’ELECTRONIC ARTS, suivi de TAKE TWO, et plus récemment EIDOS, le secteur a connu une sérieuse déconvenue qui s’est propagée à l’ensemble des valeurs du secteur.

L’éditeur lyonnais n’a pas échappé à la sanction et son cours de bourse s’est effondré de plus de 70%. Pourtant, la fin d’année a été placée sous le signe de l’initiative puisque INFOGRAMES a mis la main sur Cryptic studio, a étoffé son équipe dirigeante avec l’arrivée de Jackie FROMION (ex Electronic Arts) et tente d’assainir son bilan. Le timing est loin d’être idéal pour que le marché apprécie ces initiatives !

Techniquement, la tendance est baissière et après une succession de records bas, le titre a construit un support sur un plancher historique à 3,50 EUR, le 22 décembre dernier. Après avoir profité du rallye de fin d’année, le titre évolue désormais plus modestement de part et d’autre de sa moyenne mobile à 20 jours dans un range que l’on peut situer entre 4 et 4,40 EUR. Les chartistes apprécieront une structure de retournement de moyen terme, les techniciens, eux, souligneront l’apparition d’une divergence positive sur les indicateurs.

Pour la première fois depuis juillet, la configuration offre des signes d’amélioration qui demandent à être confirmés au-dessus de 4,40 EUR. Un tel scénario autorisera un regain d’optimisme sur le dossier et devrait ouvrir la voie à un gap laissé béant à 5 EUR puis à un pull back vers 5,40 EUR. A défaut, il faudra surveiller le range en cours, sans toutefois insister en cas de rupture des 4 EUR.