NIAMEY, 15 avril (Reuters) - Le président iranien est attendu ce lundi au Niger, quatrième producteur mondial d'uranium, dont le gouvernement a souhaité récemment renégocier les termes de ses accords avec le groupe français Areva.

Niamey est la deuxième des trois étapes prévues dans le cadre de la tournée africaine de Mahmoud Ahmadinejad, qui cherche à rompre l'isolement diplomatique et économique croissant de Téhéran. La poursuite de ses activités nucléaires jugées suspectes lui vaut de lourdes sanctions internationales.

Selon certains experts, la République islamique, qui a annoncé la semaine dernière l'inauguration de deux nouvelles mines d'uranium et d'un centre de traitement, est néanmoins à court de minerai et se voit dans l'obligation d'en importer.

En provenance du Bénin, Mahmoud Ahmadinejad se rendra ensuite au Ghana, pays producteur de pétrole. Il s'agit sans doute de la dernière tournée africaine du président, dont le deuxième et dernier mandat s'achève en juin.

On ignore si des accords commerciaux doivent être signés à l'occasion de sa visite, mais son homologue nigérien Mahamadou Issoufou a souhaité en février diversifier les partenaires du Niger dans l'extraction d'uranium. (Voir: )

A la veille de l'arrivée du président iranien, un mouvement d'étudiants l'a invité à conclure un accord d'exploitation avec Téhéran.

"Areva nous exploite depuis 40 ans. Le peuple nigérien a besoin d'un partenariat équitable", dit-il dans un appel relayé par des chaînes de télévision privées. Plusieurs milliers de personnes avaient déjà manifesté en avril contre Areva dans les rues de Niamey. (Abdoulaye Massalatchi, Jean-Philippe Lefief pour le service français)