PARIS, 20 janvier (Reuters) - Le directeur de la branche mines d'Areva, Sébastien de Montessus, déclare que dans l'affaire de l'acquisition d'UraMin par le groupe nucléaire il n'y a "ni affaire politique ni complot contre Anne Lauvergeon".

L'ancienne présidente d'Areva a porté plainte après la découverte d'enquêtes, qui auraient débordé sur sa vie privée, sur les conditions de l'acquisition pour 2,5 milliards de dollars d'UraMin, dont les gisements d'uranium non exploités n'ont pas tenu leurs promesses.

Dans une interview publiée vendredi par Le Figaro, Sébastien de Montessus rappelle qu'Areva a fait appel successivement à deux cabinets pour enquêter sur UraMin, Apic puis Alp Services.

"A aucun moment nous lui avons demandé d'enquêter sur la vie privée de personnes et encore d'avoir utiliser des procédés illégaux. Quand nous avons découvert, à la lecture de leur rapport le 26 septembre dernier, qu'Alp Services avait pu franchir la ligne rouge, nous avons immédiatement mis fin à notre relation avec eux sur ce sujet", dit-il.

"UraMin pour le groupe Areva, c'est une opération ratée, qui lui aura coûté 2 milliards d'euros et qui se double d'un échec industriel. Il paraît légitime que l'on cherche à y voir aussi clair que possible...", poursuit-il.

Luc Oursel, le président du directoire d'Areva, a lui-même assuré mardi que le groupe n'avait jamais commandé d'étude illégale à un cabinet d'intelligence économique. (voir ) (Raoul Sachs, édité par Jean-Michel Bélot)