En hausse jusqu'en début d'après-midi, le certificat d'investissement Areva recule désormais de 1,51% à 319,10 euros. Au-delà de l'orientation négative prise par les marchés à la suite d'indicateurs économiques américains décevants, le titre du groupe nucléaire public pourrait être pénalisé par l'annonce d'un coup d'état au Niger. En effet, une tentative de "coup d'état" est en cours au Niger et le président nigérien Mamadou Tandja "a priori n'est pas dans une bonne position", a déclaré à l'AFP un responsable français, sous couvert d'anonymat.

En cas de succès, le coup d'état pourrait remettre en cause les intérêts d'Areva au Niger. Le géant du nucléaire a en effet investi des milliards de dollars au Niger, dont le sous-sol recèle d'importants gisements d'uranium.

Cette tentative de coup d'état survient alors que l'Elysée s'inquiète de la pérennité du "partenariat durable" entre Areva et le Niger. Selon l'hebdomadaire "Challenges", Nicolas Sarkozy a prévu de dépêcher à Niamey fin février son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner ou son ministre de l'Industrie Christian Estrosi afin de dissuader le président Mamadou Tandja de se rapprocher des Chinois et des Iraniens.

Le président Mamadou Tandja Tandja a dissous le Parlement et fait adopter en août une réforme constitutionnelle qui lui a permis de se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son deuxième mandant de cinq ans, en décembre, ce qui lui a valu des sanctions internationales, rappellent cet après-midi les médias français.

Il avait été élu une première fois en 1999, puis était revenu à la présidence du pays en 2004.