Les bénéfices mettent également en évidence les pressions exercées par les entreprises sur les coûts salariaux. Enfin, la politique viendra compliquer le tableau avec la Russie, l'Ukraine et l'Italie.

Voici votre semaine à venir sur les marchés avec Ira Iosebashvili @IraIosebashvili à New York, Kevin Buckland à Tokyo, Dhara Ranasinghe @DharaRanasinghe, Julien Ponthus @JulienReuters et Sujata Rao @reutersSujataR à Londres.

GRAPHIQUE : FED ET RENDEMENTS, https://fingfx.thomsonreuters.com/gfx/mkt/lgvdwjebzpo/Pasted%20image%201642526443746.png 1/ COMPTE À REBOURS AVANT LE DÉCOLLAGE

Si les marchés ont raison, la réunion de la Fed des 25 et 26 janvier sera la dernière avant le décollage des taux d'intérêt.

Environ quatre hausses de taux sont prévues pour cette année, à partir de mars, mais en dehors des perspectives de taux, les marchés écouteront ce que la Fed dira sur son bilan de plus de 8 000 milliards de dollars.

Le procès-verbal de la réunion de décembre a révélé de longues discussions sur la réduction des avoirs obligataires. Le président de la Fed, Jerome Powell, a déclaré que le bilan pourrait être réduit plus rapidement que par le passé.

Un sondage Reuters prévoit que la Fed commencera à réduire son bilan d'ici à la fin du mois de septembre, mais certains pensent que cela pourrait se produire plus tôt et plus rapidement que prévu. Les signaux hawkish pourraient prolonger le repli des bons du Trésor et des actions technologiques.

Pendant ce temps, la Banque du Canada n'attend pas son voisin et pourrait commencer à relever ses taux dès mercredi.

2/PARCOURS : ATTENTION AU FOSSÉ ATLANTIQUE !

L'année 2022 pourrait-elle être l'année où les actions européennes rompent une série de six années de sous-performance par rapport à leurs homologues américaines ?

Le vieux continent abrite une armée de valeurs cycliques et de valeur (lire bon marché) comme les banques, qui surperforment généralement les technologies en période de resserrement monétaire. Comme Wall Bourse est à la traîne des marchés européens cette année, cette dynamique semble déjà en jeu.

La saison des bénéfices du quatrième trimestre propose des encouragements aux partisans de l'Europe ; les données de Refinitiv I/B/E/S montrent que les bénéfices ont augmenté de 49 % en glissement annuel. Les groupes de luxe Richemont et Burberry ont impressionné les marchés avec leurs mises à jour trimestrielles. Les bénéfices européens semblent également moins menacés par l'inflation des salaires, selon les obligations des analystes de Barclays.

Les bénéfices américains devraient augmenter de 23 %, et les marchés sont toujours en train d'accepter le manque de bénéfices de Goldman Sachs et les fortes augmentations de coûts.

Dans les jours à venir, des noms européens tels que LVMH, STMicro et Philips seront publiés, ainsi que IBM, Verizon et Apple aux États-Unis.

GRAPHIQUE : Croissance des salaires, GRAPHIQUE : Prévisions de bénéfices STOXX vs S&P, https://fingfx.thomsonreuters.com/gfx/mkt/akvezewegpr/earnings%20theme.PNG 3/NOUVEAU PRESIDENT D'ITALIE

L'Italie a besoin d'un nouveau président et le processus complexe pour remplacer le sortant Sergio Mattarella démarre lundi, avec le Premier ministre Mario Draghi comme favori pour le poste.

Cela pourrait signifier des semaines d'instabilité politique pour l'Italie. Si Draghi obtient le poste, il faudra trouver un nouveau premier ministre et la coalition multipartite qui soutient son gouvernement pourrait s'effilocher. La même chose pourrait se produire si les partis ne parviennent pas à se mettre d'accord sur un autre candidat.

L'ancien premier ministre Silvio Berlusconi s'est retiré de la course samedi.

Et tout cela au moment où l'angoisse du marché obligataire grandit face à la montée de l'inflation et à une réponse plus agressive de la BCE. Le renforcement des troupes russes près de la frontière ukrainienne alimente les craintes de guerre, ce qui signifie que les développements géopolitiques au sens large continueront de retenir l'attention des marchés. GRAPHIQUE : L'Italie a besoin d'un nouveau président, https://fingfx.thomsonreuters.com/gfx/mkt/lbvgnjejgpq/Italytheme2001.PNG

4/ LES TAUX MONTENT-ILS EN BAS DE L'ÉCHELLE ?

La Fed n'est pas la seule banque centrale à avoir sous-estimé l'inflation. Les données de l'IPC australien de mardi pourraient bien forcer le gouverneur de la Reserve Bank of Australia, Philip Lowe, à capituler sur son affirmation de longue date selon laquelle les hausses de taux cette année sont "extrêmement improbables".

Les marchés monétaires doutent depuis longtemps du scénario de Lowe et prévoient une première hausse d'un quart de point dès le mois de mai, suivie d'au moins trois autres hausses d'un quart de point d'ici la fin de l'année.

Le taux de chômage en Australie est tombé à son plus bas niveau depuis 2008 et certains économistes prévoient que l'inflation de base pourrait atteindre son plus haut niveau depuis 2009, à 2,5 %. À tout le moins, un tel résultat devrait sceller la fin des achats d'obligations en temps de pandémie lors de la réunion de la RBA du 1er février. GRAPHIQUE : Test d'inflation de la RBA,

5/FRAIS DE SERVICE

Compte tenu de la propagation d'Omicron, l'activité commerciale mondiale a étonnamment bien résisté en décembre, selon les indices des directeurs d'achat (PMI). Mais lorsque les PMI de janvier seront publiés lundi, l'attention se portera sur l'évolution des pressions sur les coûts.

Les prix des intrants composites ont baissé le mois dernier en raison de la réduction des retards dans la chaîne d'approvisionnement des usines, mais les prix des intrants du secteur des services aux États-Unis ont atteint leur plus haut niveau depuis 2009. En Europe, ils sont restés proches du niveau record de novembre et ont augmenté en Chine pour le 18e mois consécutif.

Dans les pays où les services se taillent la part du lion dans la production économique, la flambée des coûts rend les perspectives d'inflation plus incertaines. GRAPHIQUE : Coûts des intrants,