La Commission européenne a autorisé, en vertu du règlement de l'UE sur les concentrations, le projet d’acquisition de SABMiller, deuxième brasseur mondial, par AB InBev, le numéro un du secteur. Cette autorisation est subordonnée à la vente par AB InBev de la quasi-totalité des activités brassicoles exercées par SABMiller en Europe.

La Commission craignait que l'opération, telle que notifiée initialement, ne débouche sur une augmentation des prix de la bière dans les États membres où SABMiller est actuellement présente, en raison de la disparition d'un concurrent important et d'une plus grande probabilité de coordination tacite entre les principaux brasseurs internationaux.

AB InBev a d'emblée proposé de céder l'intégralité des activités exercées par SABMiller en France, en Italie, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni pour devancer d'éventuelles craintes de la Commission concernant ces pays. L'entreprise a déjà accepté une offre du brasseur japonais Asahi pour l'ensemble de ces actifs.

Afin de dissiper les autres problèmes recensés par la Commission durant l'enquête préliminaire, AB InBev a également proposé de céder les activités de SABMiller en République tchèque, en Hongrie, en Pologne, en Roumanie et en Slovaquie.

Pris conjointement, ces engagements répondent à l'ensemble des craintes exprimées par la Commission, et notamment à celles suscitées par un accroissement des contacts multi-marchés, grâce à l'engagement d'AB InBev de céder la quasi-totalité des activités européennes qu'elle envisageait initialement de racheter à SABMiller.

La décision de la Commission d'autoriser l'opération est subordonnée au respect intégral des engagements.

Valeurs citées dans l'article : Anheuser-Busch Interbrew, SABMiller plc