New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait en baisse à la mi-séance mercredi, affectée par le recul des prix du pétrole: le Dow Jones perdait 0,44% et le Nasdaq 0,39%.

Vers 17H10 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 103,77 points, à 23.305,70 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, chutait de 26,21 points, à 6.711,66 points.

L'indice élargi S&P 500 abandonnait 0,40% ou 10,36 points à 2.568,51 points.

La baisse des indices américain "est largement liée à la faiblesse des matières premières, pétrole en tête", a réagi Karl Haeling de LBBW.

"Les prix du pétrole continuent à chuter en raison d'inquiétudes sur une offre trop élevée sur le marché, exacerbées par un rapport du gouvernement (mercredi) perçu comme négatif", ont ajouté les analystes de Schwab.

Le département américain de l'Energie a fait état dans un rapport hebdomadaire d'une hausse surprise des stocks de pétrole et d'une production américaine à des niveaux records, faisant baisser le prix du baril de brut américain.

Les valeurs énergétiques regroupées au sein de l'indice S&P 500 perdaient 0,79%, poursuivant leur repli de plus de 3,8% depuis vendredi.

Les investisseurs suivaient également des débats républicains au Sénat autour de la réforme fiscale, et leur volonté de supprimer une disposition de la loi Obamacare sur la santé, dans le but d'économiser environ 300 milliards de dollars, et d'en redistribuer le surplus, sous la forme de coupes fiscales supplémentaires aux classes moyennes.

Il n'est toutefois pas évident que cette nouvelle mesure permette de maintenir la majorité républicaine lors du vote, les Républicains n'ayant qu'une courte majorité au Sénat et certains ayant montré leur réticence à s'attaquer à l'Obamacare lors de précédents débats visant à démanteler cette réforme il y a quelques mois.

Le Sénat et la chambre des Représentants devront ensuite s'accorder sur un texte commun, de nombreuses différences existant pour le moment entre les deux projets pour que la réforme soit adoptée.

"Nous n'aurons pas de vote avant la fin de l'année, il y a trop de différences entre les deux textes", a prévenu M. Haeling.

- Altice USA rebondit -

De plus, "le relèvement du plafond de la dette devra être négociée autour du 8 décembre, ce qui risque de distraire les républicains. Les marchés pourraient ne pas apprécier", a-t-il ajouté.

La publication d'indices économiques mitigés mercredi n'a par ailleurs "pas aidé à modifier la tendance (à la baisse) des indices", a indiqué Patrick O'Hare de Briefing.

L'indice des prix à la consommation a été faible, les ventes au détail ont modestement progressé et l'activité manufacturière a ralenti sa progression.

Le marché obligataire progressait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,347% contre 2,377% la veille, et celui des bons à 30 ans baissait à 2,801%, contre 2,834% mardi soir.

Parmi les valeurs du jour, l'entreprise de grande distribution Target chutait fortement (-9,42% à 54,43 dollars) malgré des ventes trimestrielles au-dessus des attentes, le groupe ayant fait état d'une prévision de bénéfice pour les fêtes inférieure aux anticipations.

General Electric se reprenait (+1,62% à 18,19 dollars) après avoir chuté de plus de 14,5% en deux jours suite à l'annonce d'un plan de restructuration prévoyant pour 20 milliards de dollars de cessions d'actifs et des milliers de suppressions d'emplois. Des interrogations commençaient à émerger à Wall Street sur le maintien du groupe au sein de l'indice vedette Dow Jones.

Altice USA rebondissait (+6,34% à 20,63 dollars) après un plongeon de plus de 12% depuis lundi, les dirigeants de la maison-mère du groupe ayant promis mercredi lors d'une conférence d'arrêter les acquisitions et de donner la priorité à la réduction de la dette.

Snap baissait (-0,24% à 12,54 dollars) après le retrait de la participation du fonds du milliardaire George Soros au sein de la société technologique, selon des documents trimestriels publiés par le gendarme boursier américain.

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