Siège des agences de publicité Leo Burnett et Saatchi & Saatchi, la société française a affiché un revenu net de 2,80 milliards d'euros (3,05 milliards de dollars), en hausse organique de 10,5%, contre une prévision de 6,3% par les analystes dans un consensus compilé par Publicis.

"Nous avons commencé l'année très fort, tant sur le plan financier que commercial", a déclaré le directeur général Arthur Sadoun dans un communiqué, tout en faisant part de sa confiance dans le fait d'arriver dans le haut d'un objectif inchangé de croissance organique de 4% à 5% pour l'ensemble de l'année.

"Ces bons résultats ne doivent pas masquer les incertitudes macroéconomiques auxquelles le monde est confronté aujourd'hui", a-t-il toutefois déclaré aux journalistes lors d'un appel. "Nous devons rester agiles".

Si le battement aurait dû conduire Publicis à revoir ses objectifs à la hausse, le groupe a émis des réserves sur les conséquences que pourraient avoir la situation sanitaire mondiale, le conflit en Ukraine et la hausse des prix des matières premières et de l'énergie.

Publicis doit également naviguer sur un changement de tendance dans le secteur, alors que Google d'Alphabet cherche à éliminer progressivement l'utilisation de ce qu'il a décrit comme des cookies portant atteinte à la vie privée.

Parce que la disparition prochaine des cookies tiers augmente la complexité des médias numériques, notre rôle auprès des clients devient d'autant plus essentiel, a écrit le groupe dans un courriel à Reuters, soulignant l'avantage concurrentiel de sa société de données Epsilon.

La solution CORE ID de cette dernière ne dépend pas des cookies tiers mais s'appuie sur les données "first-party" des annonceurs, permettant leur activation sur les sites des éditeurs directement.

Dans un avenir sans cookies, nous pensons qu'Epsilon va en fait accroître sa part de marché, a obligé Publicis.

(1 $ = 0,9188 euros)