En octobre, la Commission indienne de la concurrence (CCI) a infligé une amende de 161 millions de dollars à l'entreprise d'Alphabet Inc. pour avoir exploité sa position dominante sur le marché d'Android, qui équipe 97 % des smartphones en Inde et constitue une région clé pour la croissance du géant américain.

Cette contestation intervient après que Google a essuyé un revers mercredi, lorsqu'un tribunal d'appel a rejeté sa demande de blocage de la décision antitrust. L'entreprise a fait valoir que la mise en œuvre des directives de la CCI nuirait à son modèle commercial de longue date et aux intérêts des consommateurs.

Les archives de la Cour suprême montrent que Google a déposé un recours contre la décision du tribunal samedi. La date de l'audience n'a pas encore été fixée.

Reuters a été le premier à faire état, jeudi, de la stratégie envisagée par Google.

En début de semaine, des sources ont déclaré à Reuters que Google considérait un recours en justice comme son dernier espoir de bloquer la décision de la CCI, dont les directives obligeant l'entreprise à modifier son modèle d'entreprise entreront en vigueur le 19 janvier.

Le recours déposé par Google auprès de la Cour suprême vise à mettre en suspens la décision de la CCI pendant que son appel est examiné, a déclaré samedi une personne au fait de l'affaire.

Google s'inquiète de la décision indienne, car les mesures correctives ordonnées sont considérées comme plus radicales que la décision historique rendue en 2018 par la Commission européenne pour avoir imposé des restrictions illégales aux fabricants d'appareils mobiles Android. Google a contesté l'amende record de 4,3 milliards de dollars dans cette affaire.

Un porte-parole de Google n'a pas réagi immédiatement.

La CCI a statué en octobre que l'octroi par Google d'une licence pour son Play Store "ne doit pas être lié à l'obligation de préinstaller" les services de recherche Google, le navigateur Chrome, YouTube ou toute autre application Google.