Google (Alphabet, -2,1% à 1121,12 dollars) a fait appel de la décision de la Commission européenne de lui infliger une amende record de 4,34 milliards d'euros pour abus de position dominante. En juillet, les autorités européennes lui avaient reproché des pratiques illégales concernant les appareils mobiles fonctionnant avec le système d'exploitation Android en vue de renforcer la position dominante de son moteur de recherche.

Google détient des parts de marché de plus de 90 % dans la plupart des États membres de l'Espace économique européen dans la recherche tandis qu'Android équipe plus de 80% des mobiles dans le monde.

Selon la Commission, Google aurait imposé trois types de restrictions aux fabricants d'appareils Android et aux opérateurs de réseaux afin de diriger le trafic des appareils vers son moteur de recherche. Il a exigé des fabricants qu'ils préinstallent l'application Google Search et son navigateur (Chrome) comme condition à l'octroi de la licence pour sa boutique d'applications en ligne (Play Store). Google a par ailleurs payé certains grands fabricants et opérateurs de réseaux mobiles pour qu'ils préinstallent en exclusivité l'application Google Search sur leurs appareils. Enfin, la société américaine a empêché les fabricants souhaitant préinstaller les applications Google de vendre ne serait-ce qu'un seul appareil mobile intelligent fonctionnant sur d'autres versions d'Android non approuvées par Google.

Dans sa décision de juillet, la Commission exige de Google qu'elle mette fin à son comportement illégal de manière effective dans les 90 jours, sous peine de se voir infliger des astreintes allant jusqu'à 5% du chiffre d'affaires journalier moyen mondial d'Alphabet, sa société-mère.

" Android a créé plus de choix pour tout le monde, pas moins. Un écosystème dynamique, une innovation rapide et des prix bas sont les caractéristiques classiques d'une concurrence forte ", a répliqué la firme américaine.