Alcoa n'a pas déçu. Le numéro un mondial de l'aluminium, considéré comme un indicateur de la santé du secteur industriel américain, gagne 1,08% à 9,198 dollars, soutenu par la publication d'un bénéfice en hausse au titre du quatrième trimestre et de perspectives rassurantes pour 2013. Pour les trois derniers mois de 2012, le groupe a réalisé un bénéfice net de 242 millions de dollars, soit 0,23 dollar par action, avec un gain exceptionnel de 178 millions lié à la vente d'actifs dans Tapoco Hydroelectrix Projet.

Un an auparavant, il avait essuyé une perte nette de 191 millions, soit 0,18 dollar par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 0,06 dollar en ligne avec les attentes du consensus.

Sur la période, le chiffre d'affaires a atteint 5,9 milliards de dollars, en baisse de 1,5%, contre un consensus de place à 5,6 milliards.

Les prix moyens de vente de l'aluminium ont reculé de 2,1% sur un an mais progressent de 4,6% par rapport au trimestre précédent. En volume, les livraisons sont ressorties stables sur un an, malgré un recul de 2,8% en séquentiel. Le groupe a par ailleurs réduit de 12% ses capacités de production en un an (soit environ 531 000 tonnes d'aluminium) en fermant ses unités les moins rentables.

Concernant ses perspectives, Alcoa a annoncé tabler sur une croissance de 7% de la demande mondiale d'aluminium pour l'année 2013, après une progression de 6% sur l'année 2012 et au-dessus de la croissance annuelle de long terme de 6,5% (2010-2020).

Le management se veut rassurant sur les perspectives d'activité : « La croissance semble revenir en Chine et l'Europe fait mieux que ce que la plupart des gens attendaient. Aux Etats-Unis, les secteurs de l'aéronautique et de l'automobile demeurent vigoureux », souligne Klaus Kleinfeld, le PDG du géant de l'aluminium.

La croissance de la demande d'aluminium devrait en effet rester forte dans l'aéronautique et inchangée dans l'industrie. La demande du secteur automobile mondial pourrait ralentir, mais le marché des poids lourds se redresserait (+2 à +7% contre -7 à -9% en 2012). La demande liée à la construction ou à l'agroalimentaire resterait, quant à elle, sur un rythme de croissance proche de 2012.




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