L'action Alcatel-Lucent progresse de 3,56% à 1,25 euro, affichant ainsi la plus forte hausse de l'indice CAC 40. L'année dernière, le titre de l'équipementier télécoms avait enregistré la sixième plus forte baisse de l'indice parisien : -44,63%. Il avait payé l'abandon début novembre de son objectif d'un free cash flow au moins à l'équilibre en 2011, mais également sa situation financière fragile. Aujourd'hui, Ben Verwaayen, directeur général d'Alcatel-Lucent, a réaffirmé dans un entretien aux « Echos » vouloir dégager de la trésorerie de ses activités en 2012.

Pour y parvenir, Ben Verwaayen souhaite améliorer le besoin en fonds de roulement de la firme, mais il exclut de procéder à des réductions d'effectifs de même ampleur que son concurrent NSN, qui va se séparer de 23% de ses effectifs. « Bien entendu, nous devons nous adapter en permanence, mais nous sommes dans une situation différente car nous avons très vite pris le virage vers les technologies des réseaux du futur », a-t-il expliqué.

Le patron d'Alcatel-Lucent a en outre indiqué discuter avec les autorités chinoises afin pouvoir rapatrier le cash de sa filiale chinoise, Alcatel-Lucent Shangai Bell. « Nous avons bon espoir de trouver un accord sans céder la majorité d'ASB », a-t-il affirmé. Selon une note d'analyste publiée début décembre, 1 milliard d'euros de cash était bloqué chez Alcatel-Lucent Shangai Bell.

2011 démarre également sous de meilleurs auspices sur le front des analystes : selon une source de marché, WestLB a relevé sa recommandation sur la valeur de Vendre à Neutre. Mais après des années de déception, le mur de la défiance sera difficile à abattre pour Alcatel-Lucent.