2013 restera une année boursière faste pour EADS, dont le titre s'est envolé de 89%, signant la deuxième plus forte progression du CAC 40 sur l'année derrière Alcatel-Lucent, qui a récemment réintégré le principal indice parisien. Les investisseurs ont apprécié l'incroyable moisson réalisée par Airbus, dans un contexte particulièrement porteur pour l'aéronautique civile. Cette bonne dynamique a aussi profité, entre autres, à l'équipementier Safran ou encore à Latécoère, qui ont tous deux réalisé un bon exercice 2013.
Elle a par ailleurs éclipsé les difficultés rencontrées dans les activités militaires du groupe européen, lequel prendra officiellement le nom d'« Airbus » demain. Celles-ci seront réorganisées à travers un vaste plan de restructuration lui aussi salué par les opérateurs, mais qui se traduira par 5 800 suppressions de postes sur le Vieux Continent à l'horizon 2016.
EADS a notamment frappé très fort lors des salons aéronautiques du Bourget et de Dubaï (Emirats Arabes Unis). En témoigne, entre autres exemples frappants, la commande géante de 50 A380 de la compagnie Emirates, qui assure l'avenir de ce géant des airs, alors que la croissance du trafic aérien dans la zone du Golfe persique est amenée à dépasser la moyenne mondiale.
A noter également l'acquisition par Japan Airlines, cliente historique de Boeing, de 37 A350 pour 7 milliards d'euros à prix catalogue. Un succès de taille pour le directeur exécutif Fabrice Brégier, qui avait fait de la pénétration du marché nippon l'une de ses priorités. Le long-courrier, qui a effectué son vol initial en juin dernier et a aussi séduit, entre autres, Air France et United, se présente comme un très sérieux rival pour le 787 "Dreamliner", lequel a quant à lui été immobilisé trois mois en début d'année en raison de graves défaillances sur ses batteries lithium-ion et a encore enchaîné les incidents depuis.
L'A320 NEO (New Engine Option) rencontre pour sa part un succès sans précédent dans l'histoire de l'aéronautique civile et occupe plus que jamais la première place sur le segment des monocouloirs. Pléthore de compagnies en ont commandé cette année, dont Easyjet, Kuwait Airways, Lufthansa et la société de leasing ILFC.
Reste maintenant à assurer le développement de la division militaire, qui pour l'heure est loin d'afficher un visage aussi radieux.
Airbus SE est le n° 1 européen et le n° 2 mondial de l'industrie aéronautique, spatiale et de la défense. Le CA par famille de produits et services se répartit comme suit :
- avions commerciaux (71,8%). Le groupe est n° 1 mondial des avions de plus de 100 sièges ;
- systèmes de défense et aérospatiaux (17,4%) : avions militaires (notamment avions de transport, de surveillance maritime, de chasse anti-sous-marins et de ravitaillement en vol), équipements spatiaux (lanceurs orbitaux, satellites d'observation et de communication, appareils à turbopropulseurs, etc.), systèmes de défense et de sécurité (systèmes de missiles, systèmes électroniques et de télécommunications, etc.). Airbus SE propose également des services de formation et de maintenance des avions ;
- hélicoptères civils et militaires (10,8%).
La répartition géographique du CA est la suivante : Europe (39,3%), Asie-Pacifique (28,6%), Amérique du Nord (21,1%), Moyen Orient (6%), Amérique latine (2,7%) et autres (2,3%).