C’est une épée de Damoclès qui ne pèsera plus sur la tête d’Airbus. Le géant aéronautique a confirmé la conclusion un accord de principe avec le parquet national financier français, son homologue britannique, le Serious Fraud Office, et les autorités américaines à propos d'enquêtes pour pots-de-vin et corruption présumés. Pour des raisons juridiques, Airbus n’a pas divulgué les détails financiers de ces accords, ces derniers n’ayant pas encore été définitivement validés.

C'est toutefois un poids qui disparaît des épaules de l'avionneur européen, ce que saluent les investisseurs en Bourse. Le titre Airbus progresse ainsi de 1,22% à 134,52 euros, soit l'une des plus fortes hausses du CAC 40. En évitant une condamnation, Airbus garde en effet accès aux marchés publics internationaux.

Lundi soir, le Financial Times affirmait qu'Airbus était sur le point de trouver un accord afin de mettre fin à ces enquêtes et évoquait un montant de pénalités pouvant avoisiner les 3 milliards d'euros. A titre de comparaison, Airbus a réalisé en 2018 un bénéfice net de 3 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires d'environ 64 milliards d'euros.

Ces enquêtes pour corruption sont de vieux dossiers dans l'actualité d'Airbus et concernent les anciennes pratiques d'intermédiaires dans la vente d'avions. Les autorités britanniques ont débuté leur enquête en 2016, suivies par les autorités françaises puis américaines.

Afin de maximiser ses chances d'obtenir un accord avec les autorités judiciaires, Airbus a procédé ces dernières années au renouvellement de ses principaux postes de direction.