Pas de miracle pour Air France-KLM au premier trimestre 2012. La compagnie aérienne franco-néerlandaise a creusé sa perte opérationnelle au cours des premiers mois de l'année, affectée par la flambée du pétrole et les difficultés rencontrées par sa principale filiale, Air France. La perte opérationnelle a atteint le niveau record de 597 millions d'euros, soit environ 6,6 millions d'euros de pertes par jour. Les analystes tablaient sur « seulement » 560 millions.

Seule bonne nouvelle, le chiffre d'affaires trimestriel a augmenté de 6% à 5,645 milliards, avec une hausse de 5,6% de sa recette unitaire au siège kilomètre offert, mesure phare de la performance des compagnies, grâce notamment au trafic long-courrier.

« Le premier trimestre a été assez difficile et pourrait dans une certaine mesure paraître décevant, mais nous avions anticipé cette performance qui est en ligne avec notre plan de marche pour cette année », a expliqué le directeur financier, Philippe Calavia.

La dette nette, qu'Air France-KLM compte abaisser à 4,5 milliards d'euros fin 2014, s'établissait à 6,43 milliards d'euros fin mars.

Evoquant ses perspectives, le groupe continue d'attendre une aggravation de sa perte opérationnelle au premier semestre (-548 millions au premier semestre 2011), avant de récolter dans la deuxième partie de l'année les premiers fruits de son plan de restructuration visant à économiser deux milliards d'euros d'ici 2014.

A Paris, le titre recule de 1,25% à 3,463 euros en ligne avec le marché. Soulignant la vigueur de la recette unitaire dégagée au premier trimestre, un broker parisien a confirmé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 6,50 euros sur le titre.