Les sanctions ont empêché la Russie de recevoir des avions, des pièces détachées et des services d'entretien. Les sociétés de leasing d'avions ont demandé à Moscou de restituer les jets en location, ce qui a menacé d'interrompre le transport aérien à travers la Russie.

Pour protéger les vols intérieurs, la Russie a saisi des centaines d'avions appartenant à des sociétés de leasing étrangères, les inscrivant sur le registre des avions du pays.

Le document, émanant du chien de garde de l'aviation russe Rosaviatsia, montre qu'il a été notifié qu'un certain nombre de compagnies aériennes russes axées sur les vols charter - Azur Air, iFly, Nordwind, Pegas Fly et Royal Flight - avaient conservé leurs avions hors de Russie.

"Les jets de certains opérateurs... immatriculés à l'étranger se trouvent actuellement sur des aérodromes étrangers, y compris en Turquie, afin de les transférer aux bailleurs sous prétexte de maintenance", montre le document de Rosaviatsia, daté du 9 mars.

Le document ne donne aucun détail sur les raisons pour lesquelles les cinq compagnies ont décidé de laisser leur flotte louée hors de Russie.

"Le sort des avions saisis à l'étranger nous est inconnu", a déclaré Nordwind dans une réponse écrite à Reuters, refusant tout autre commentaire.

Azur Air, iFly, Pegas Fly et Royal Flight n'ont pas répondu aux demandes de commentaires de Reuters.

Le site Web de suivi des avions Planespotters a déclaré qu'un total de 31 avions exploités par Azur Air, Nordwind, Royal Flight, iFly et Pegas Fly ne sont pas rentrés en Russie après le 27 février et sont basés en Turquie, en Europe, aux États-Unis et au Moyen-Orient.

Vitaly Savelyev, ministre russe des transports, a estimé qu'environ 400 jets loués à des compagnies étrangères sont restés en Russie tandis que 78 autres ont été saisis alors qu'ils se trouvaient en dehors du pays.

Certaines des principales compagnies aériennes russes, dont la compagnie aérienne d'État Aeroflot, ont ouvert des comptes spéciaux en roubles dans des banques nationales pour y déposer l'argent des jets en location, et les bailleurs pourront réclamer l'argent une fois les sanctions levées, a rapporté mercredi le journal Vedomosti, citant des sources. Aeroflot n'a pas répondu aux demandes de commentaires.