BAMAKO, 28 juillet (Reuters) - Quatre candidats se détachent, sur les vingt-sept que comptera le premier tour de l'élection présidentielle de dimanche au Mali. Voici leur portrait en bref:

- Ibrahim Boubacar Keita

Connu dans le pays par ses initiales IBK, Keita est le poids lourd de cette élection. Il a détenu plusieurs portefeuilles au sein de précédents gouvernements et occupé le poste de Premier ministre de 1994 à 2000.

Chef du Rassemblement pour le Mali (RPM), il a également été président de l'Assemblée nationale avant de se présenter deux fois à la présidentielle, sans succès, en 2002 et 2007.

Pendant sa campagne, IBK a promis de restaurer "l'honneur" du Mali. Ayant tenu tête aux syndicats lorsqu'il était à la tête du gouvernement, il a une réputation de fermeté qui joue en sa faveur, beaucoup de Maliens jugeant que cette qualité est nécessaire pour rétablir l'état de droit dans le pays.

- Soumaila Cissé

Originaire de la région de Tombouctou, ingénieur en informatique de formation, Cissé a été secrétaire général de la présidence sous Alpha Oumar Konaré en 1992 puis ministre des Finances dans les années 1990.

Il se présente pour l'Adema (Alliance pour la démocratie au Mali), le parti de Konaré, à la présidentielle de 2002, mais échoue face à Amadou Toumani Touré et crée son propre parti, l'URD (Union pour la République et la Démocratie), avant de partir présider la commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine de 2004 à 2011 au Burkina Faso voisin.

Soumaila Cissé a gagné ses galons d'économiste même s'il n'a pas été épargné par des accusations de mauvaise gestion. Il a été accusé de corruption par la junte militaire qui s'est emparée du pouvoir en mars 2012.

- Modibo Sidibé

Ancien fonctionnaire de police et ancien ministre de la Santé puis des Affaires étrangères, Modibo Sidibé a également longtemps occupé le poste de Premier ministre sous la présidence d'Amadi Toumani Touré, qui a été chassé lors du putsch de 2012.

Mais son expérience gouvernementale peut se retourner contre lui car l'entourage du président déchu a été accusé de corruption.

- Dramane Dembélé

L'Adema, historiquement le parti politique le mieux implanté du Mali, a choisi ce géologue de 46 ans dépourvu de grande expérience politique comme candidat pour la présidentielle, pariant qu'il pourrait séduire une partie de la jeunesse.

Mais ce choix a suscité des divisions internes au parti et beaucoup de Maliens jugent l'Adema responsable des années de mauvaise gestion qui ont abouti à la crise de 2012. (David Lewis, Adama Diarra; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)