Ainsi, cette transaction va renflouer les caisses et donner un peu d’air à Bank of Ireland. En mars dernier, suite au « stress test » lancé sur les banques du pays, les autorités de Dublin lui avait demandé d’augmenter de 5,2 milliards d’euros ses fonds propres d’ici la fin du mois de Juillet, la contribution de Wilbur Ross et ses associés est donc plus que la bienvenue.

Cette association d’investisseurs est composée du groupe canadien Fairfax Financial Holdings, du cabinet newyorkais de Wilbur Ross WL Ross & Co ainsi que de Cardinal Capital Group. Ils devront dans un premier temps racheter 241 millions d’euros de participations appartenant à l’Etat, puis, dans un second temps, une fois obtenu le feu vert des autorités de régulation, s’emparer du solde à hauteur de 882 millions d’euros maximum.

Ainsi Bank of Ireland sera le seul établissement bancaire d’Irlande à échapper au contrôle de l’Etat. Selon les termes de l’accord, celui-ci gardera une participation située entre 15 et 32% suivant la quantité de titres rachetés par les actionnaires existants. Le ministre des Finances, Michael Noonan, décrit cet accord comme « une preuve tangible de la confiance internationale dans les perspectives d’avenir des banques et de l’économie irlandaise ».

« La banque est très heureuse d’avoir reçu ce soutien majeur (...) et de voir la confiance que ces investisseurs partagent avec elle concernant l’avenir de l’économie irlandaise », a annoncé de son côté Bank of Ireland dans un communiqué rapporté par Les Echos.

Il ne s’agit pas d’une première pour Wilbur Ross dans le secteur bancaire irlandais, qui a été dévasté par la crise (lire article : Wilbur Ross et Carlyle au chevet d’une banque irlandaise en difficulté). Reste à savoir si ce nouvel investissement va s’avérer fructueux pour le milliardaire américain.