Le groupe, qui fabrique une vaste gamme de robots industriels et d'équipements électriques, a fait état jeudi d'un bénéfice net de 572 millions de dollars (462 millions d'euros) sur les trois premiers mois de l'année, un résultat supérieur aux 562 millions de dollars attendus par les analystes interrogés par Reuters.

Le chiffre d'affaires a augmenté de 10% à 8,63 milliards de dollars, alors que le consensus était de 8,39 milliards.

Le bénéfice d'exploitation (Ebita) s'est élevé à 1,06 milliard de dollars avec une marge de 12,3%, dans la fourchette d'objectifs d'ABB comprise entre 11% et 16%.

Le chiffre d'affaires et le bénéfice d'exploitation n'avaient plus été aussi élevés depuis le premier trimestre 2015, quand ABB a commencé à mettre en oeuvre son plan stratégique "Next Level" sous la houlette de son directeur général Ulrich Spiesshofer.

Ces résultats devraient alléger la pression sur ce dernier, auquel les actionnaires demandent de prendre des initiatives pour doper le cours de Bourse du conglomérat, en baisse de plus de 13% depuis le début de l'année.

Certains investisseurs jugent que, dans sa forme actuelle et malgré sa récente réorganisation, ABB est trop diversifié pour soutenir la comparaison avec ses concurrents comme Siemens et Honeywell, engagés dans une simplification de leurs opérations. Ils exhortent notamment Ulrich Spiesshofer à réfléchir de nouveau à une cession de l'activité dans les réseaux électriques.

Cette activité a encore souffert au premier trimestre, avec une baisse de ses ventes de 4%, ajustées des changements de périmètre et des effets de changes. Elle a une nouvelle fois raté de peu son objectif de rentabilité.

Signe positif cependant, ABB a vu ses prises de commandes augmenter au premier trimestre pour atteindre 9,77 milliards de dollars, un niveau supérieur aux attentes. Elles n'avaient plus été aussi élevées au cours d'un premier trimestre depuis trois ans.

Ulrich Spiesshofer a souligné que toutes les divisions avaient contribué à cette croissance des commandes, y compris les réseaux électriques. "L'année 2017 de transition est derrière nous", a-t-il dit.

(Bertrand Boucey pour le service français)

par John Revill