L'affaire remonte à trois ans. En février 2007, Viacom demande à YouTube le retrait d'environ 100 000 séquences vidéo lui appartenant. Un mois plus tard, le groupe américain de communication porte plainte contre YouTube, pour avoir diffusé des vidéos non autorisées, et réclame près d'un milliard d'euros de dédommagements.

Viacom fait alors valoir que YouTube tire illégalement profit des vidéos de Viacom, qui possède notamment les chaînes de télévision MTV et Comedy Central, ainsi que les studios de cinéma DreamWorks et Paramount Pictures. Un an plus tard, la plateforme est condamnée à divulguer 12 téraoctets de logs détaillant l'historique des connexions de ses utilisateurs.

YouTube suspecte Viacom de faux
Or, la filiale de Google vient de répliquer et rappelle qu'en vertu du Digital Millenium Copyright Act (DMCA) adopté en 1998, elle ne saurait être tenue pour responsable des contenus publiés sur sa plateforme, et ce même si les utilisateurs violent la loi sur les droits d'auteur.

Étant considéré comme un simple hébergeur, YouTube se dit intouchable, et va même plus loin : le site suspecte Viacom d'avoir délibérément publié sur sa plateforme des vidéos illégales, postées par des utilisateurs virtuels que Viacom auraient purement et simplement inventé...

YouTube affirme même que Viacom aurait fait appel aux services "d'au moins 18 agences de marketing pour télécharger des contenus, propriétés du groupe audiovisuel". Des vidéos qui auraient été sciemment "abîmées" pour faire croire qu'elles avaient été piratées. Bien du courage au juge chargé de démêler le vrai du faux dans cette affaire...