Le week-end dernier, Steve Wynn inaugurait en grande pompe son nouvel ensemble "premium", baptisé "Encore", à Macao. L'île, redevenue officiellement chinoise en 1999, est en pleine forme : l'an passé, les tables de jeux ont battu tous les records, avec près de 15 milliards de dollars misés.

Les ventes sont en hausse de 9,7% pour l'industrie du jeu de Macao... de quoi faire rêver les économies occidentales encore très affaiblies. Steve Wynn possède déjà un hôtel-casino à Macao, qui fournit 60% des revenus de son groupe, contre 40% pour Las Vegas.

Obama "étouffe" la croissance
Justement, s'il s'éloigne de Las Vegas, c'est que Steve Wynn n'aime pas – mais vraiment pas – la politique économique menée dans son pays. Selon lui, les politiques économiques américaines jouent le rôle d'"étouffoirs" et de "rabat-joies". Le gouvernement US "retarde les investissements, retarde la formation professionnelle, retarde la construction d'une meilleure vie pour les citoyens et ce, en dépit de la rhétorique du président Obama".

On croirait presque lire dans la bouche d'un milliardaire des critiques venues tout droit de l'extrême gauche américaine... Il faut dire que Steve Wynn a hâte de voir ses concitoyens sortir du chômage, se remplir à nouveau les poches... et venir les vider dans ses casinos.

À Las Vegas, le taux d'occupation de ses chambres est toujours orienté à la baisse, même s'il voit un léger mieux dans les réservations pour conventions d'entreprises, sur les premiers mois de 2010.

Alors Wynn se tourne sans regret vers la Chine. Actuellement, il discute avec Pékin et les autorités locales l'autorisation de construire un nouvel hôtel sur le Cotai Strip, la voie qui fait face au débarcadère de Macao. C'est sur ce boulevard que tous les nouveaux flambeurs de l'Empire du Milieu posent le pied pour partir à l'assaut des tables de jeu d l'île.