ZURICH (Reuters) - UBS a déclaré mercredi avoir "pleinement confiance" dans la capacité de son directeur général à diriger le groupe suisse après qu'un tribunal néerlandais a ordonné l'ouverture d'une enquête sur son rôle dans un scandale de blanchiment d'argent survenu chez ING, son ancien employeur.

Ralph Hamers a en effet travaillé plus de 30 ans pour la plus grande banque des Pays-Bas avant d'en prendre les rênes de 2013 à juin 2020. Il a succédé à Sergio Ermotti à la tête d'UBS au mois de novembre dernier.

Accusé par le parquet néerlandais de contrôler de façon insuffisante ses clients et ses transactions, laissant la porte ouverte au blanchiment d'argent et à d'autres activités financières illégales, ING avait versé une somme de 775 millions d'euros pour régler le dossier à l'amiable.

La transaction avait alors mis fin à l'enquête, préservant le groupe bancaire et son conseil de toute accusation pénale.

Confronté à des réactions négatives de certains investisseurs, pour qui justice n'avait pas été rendue, un tribunal néerlandais de La Haye a toutefois préféré poursuivre l'enquête.

"UBS prend acte de la décision du tribunal néerlandais d'ordonner au procureur de la République d'ouvrir une enquête sur Ralph Hamers en sa qualité d'ancien directeur général d'ING, relative à la conformité d'ING en matière de lutte contre le blanchiment d'argent", a déclaré la banque suisse.

(John Miller ; version française Juliette Portala, édité par Jean-Michel Bélot)