ROME, 9 novembre (Reuters) - L'approbation par Telecom Italia (TIM) de la vente de son réseau fixe au fonds de capital-investissement KKR est une étape importante pour l'opérateur et relève de la compétence exclusive du conseil d'administration, a déclaré jeudi l'administrateur délégué Pietro Labriola.

Ces commentaires font suite aux déclarations de Vivendi , actionnaire principal du groupe, qui a assuré lundi qu'il utiliserait "l'ensemble des moyens légaux à sa disposition pour contester cette décision et protéger ses droits ainsi que ceux de tous les actionnaires".

Lors d'une conférence téléphonique, Pietro Labriola a déclaré que la décision d'accepter l'offre de 19 milliards d'euros de KKR pour ses actifs de téléphonie fixe sans vote des actionnaires "était fondée sur plusieurs avis juridiques indépendants indiquant que la question relevait clairement de la compétence exclusive du conseil d'administration".

"Il n'est pas possible, en vertu de la loi italienne, de transférer cette compétence aux actionnaires", a-t-il ajouté.

Selon Vivendi, la vente nécessitait un vote extraordinaire des actionnaires parce qu'elle changerait l'objet social de TIM.

Pietro Labriola a rejeté cet argument, citant une "analyse très attentive et approfondie de l'opération sur la base du périmètre effectif du réseau de TIM".

"Il n'y a rien dans nos statuts qui demande la propriété du réseau. Et donc, franchement, nous sommes assez confiants dans le fait que notre vision de la transaction sera confirmée, même devant le tribunal", a-t-il ajouté.

Pietro Labriola a déclaré que l'opération se conformait à l'exécution stricte du plan stratégique approuvé à l'unanimité en 2022.

Des sources ont déclaré à Reuters s'attendre à ce que Vivendi dépose une plainte auprès d'un tribunal de Milan afin de contester la décision.

Pietro Labriola a déclaré que le groupe ne prévoyait pas d'"obstacles aux approbations requises" ni de risque de retard ou de blocage de la transaction, dont la clôture est prévue pour l'été 2024. (Reportage Elvira Pollina, version française Augustin Turpin, édité par Kate Entringer)