Le groupe Etam mise sur la Chine pour développer ses ventes
Spécialiste de la lingerie et du prêt-à-porter féminin, le groupe Etam est tombé dans l’escarcelle de l’homme d’affaires britannique Philip Green en avril 2005. Notre baron peut aujourd’hui se féliciter de cette acquisition. Le groupe a en effet publié un chiffre d’affaires en hausse de 2,6% à base comparable en 2010, à 1,13 milliard d’euros et espère voir ses ventes continuer de croître cette année, notamment grâce à une présence intensifiée en Chine.
Le groupe Etam a fait le choix de l’internationalisation dans les années 1990. Le développement à l’international s’est d’abord traduit par une implantation en Espagne, en Italie et au Moyen-Orient. Puis, en 1995, le premier point de vente fut ouvert en Chine. Dans les années 2000, le groupe s’est implanté en Inde (2006) et en Europe de l’Est (Géorgie, Slovénie, Albanie).
Fort de cette présence mondiale, le groupe peut aujourd’hui prétendre rivaliser avec des géants du prêt-à-porter comme H&M, ou encore Zara, la marque phare du groupe espagnol d’Amancio Ortega, Inditex. Mais le groupe détenu par Philip Green entend bien continuer sur sa lancée en séduisant toujours plus de consommatrices. Le groupe prévoit ainsi d’investir 50 à 70 millions d’euros cette année. Ces investissements permettront d’ouvrir de nouveaux points de vente mais aussi de rénover certains magasins afin de les rendre "plus modernes et plus chaleureux".
Car il est vrai que le groupe Etam n’est pas un petit nouveau dans le secteur de l’habillement. Le groupe, crée en 1916, a ouvert sa première boutique à Paris, rue Saint-Honoré, en 1928. Alors forcément certains de ses magasins de lingerie et de prêt-à-porter éponymes, mais aussi les magasins 1.2.3 (marque lancée en 1983) nécessitent certains travaux de modernisation. La toute jeune marque de sous-vêtements sur vitaminés Undiz, lancée en 2007, a quant à elle permit de rajeunir la clientèle du groupe. Etam a également lancé son site d’e-commerce en 2001 et revendique aujourd’hui deux millions de visiteurs uniques par mois.
Malgré ces bons résultats, le groupe prévient tout de même des répercussions liées à la récente flambée des cours du coton. Affectés par des conditions climatiques difficiles, les cours du coton ont plus que doublé sur un an. Mais le groupe indique qu’il ne répercutera pas cette hausse sur tous ses produits, laissant les premiers prix inchangés, mais qu’il l’appliquera à ses produits à plus forte valeur ajoutée. « Les matières premières progressent énormément. Nous sommes tous obligés aujourd’hui de revoir nos politiques de prix », a déclaré Laurent Milchior, le cogérant d’Etam.
Introduit à la Bourse de Paris en 1997 a 70 EUR, le titre ETAM DEVELOPPEMENT cote aujourd’hui à 33,67 EUR.
Pauline Raud