C'est le journal Le Monde qui nous confirme ce que nous savions déjà : Meg Whitman se tient prête à défier ses concurrents masculins dans la course à l'investiture de l'état à la fois le plus peuplé et le plus riche des Etats-Unis.

Un défi qui ne doit pas inquiéter outre mesure cette femme d'affaire de 53 ans, dont la fortune était estimée à 1,3 milliard de dollars en 2007, par le magazine Forbes.

Car cette diplômée d'un MBA à Harvard, mariée et mère de deux enfants, peut s'enorgueillir d'un parcours aussi diversifié qu'impressionnant.

Elle commence sa carrière chez Procter & Gamble en 1981, puis rejoint Bain, une société de conseil de San Francisco, dont elle devient Vice Présidente. Ensuite, les postes à responsabilités s'accumulent : Vice Présidente Marketing de Walt Disney en 1989 ; direction de Stride Rite à Boston, en 92, du groupe Florists Transworld Delivery en 95 (le plus gros producteur au monde de produits floraux), et division préscolaire du fabricant de jouets Hasbro en 97.

Et puis ce sera eBay pendant dix ans. De 1998 à 2008, Meg Whitman participera à faire de ce qui n'était alors qu'une modeste entreprise Américaine de 30 personnes, une multinationale de 11 000 salariés dans le monde.

Une réussite qui lui vaudra, en 2004, le titre envié de « première femme d'affaires au monde » par le magazine Américain Fortune.

Avec cette ambition politique, c'est un nouveau challenge qui se présente à elle. Probablement le plus complexe de sa carrière, parce plus aléatoire ; ce ne sont plus des conseils d'administration que Meg Whitman devra convaincre, mais près de 40 millions d'électeurs encore indécis.

La tâche est par ailleurs à la hauteur des enjeux : avec un taux de chômage record et des dettes colossales, la Californie a été durement touchée par la crise internationale.

Mais celle qui fût un temps pressentie comme possible Directrice du Trésor de John Mac Cain lors des dernières élections pour la Présidence des Etats-Unis, a déjà pensé aux remèdes. Parmi les solutions à mettre en œuvre selon elle : réduire drastiquement les dépenses publiques, diminuer les impôts, créer des emplois et améliorer l'éducation.

« Nous avons les chefs d'entreprise, les universités et la force de travail pour y parvenir, mais les Californiens ont besoin d'un gouvernement qui ne soit pas un obstacle au succès », explique-t-elle.

Rendez-vous dans un peu moins d'un an.