Le président du groupe Maurice Lévy a déclaré dimanche que la croissance s'était établie au-dessus de 7% en octobre.

Lors de la publication de son chiffre d'affaires du troisième trimestre, Publicis, troisième groupe publicitaire mondial, avait fait état d'une croissance nettement plus faible, due à un coup d'arrêt du marché publicitaire à la rentrée, en particulier en Europe, qui a également affecté ses concurrents, dont le numéro un mondial WPP.

Le chiffre d'affaires avait ainsi reculé sur le seul mois de septembre de 1,6% alors que le groupe avait anticipé une progression de 6,6%.

Vers 10h30, le titre gagnait 2,7% à 42,195 euros (+18% depuis le début de l'année), tandis que le CAC 40 reculait de 0,16% (+8% depuis janvier).

"Clairement, le chiffre est rassurant", dit Exane BNP Paribas dans une note en soulignant que les retards de paiements invoqués par Publicis pour expliquer une part de la faiblesse de septembre était vraiment des retards et non des coupes pures et simples dans les dépenses de publicité de ses clients.

Le broker s'abstient de tirer des conclusions hâtives de la reprise d'octobre. Il souligne toutefois que "la réalité est que Publicis a connu une croissance de 3,5% au cours des quatre derniers mois - un chiffre honorable".

"Maintenant que des assurances ont été apportées pour octobre, l'attention va se porter sur décembre et 2013 sur lesquels nous restons prudents étant donné les problèmes budgétaires américains (fiscal cliff), l'aggravation de la situation en Europe, notamment en France et en Allemagne, et le ralentissement en Asie", disent les analystes d'UBS.

UBS note que Publicis se traite à 13 fois le bénéfice par action estimé de 2013 contre 11 fois pour WPP.

Maurice Lévy a précisé dimanche que le redressement d'octobre s'expliquait notamment par le dynamisme de l'activité aux Etats-Unis, dans les marchés émergents et sur le segment du numérique. "Les médias analogiques ou encore l'Europe continuent de souffrir", a-t-il ajouté.

Il se montre toutefois prudent pour la fin d'année, habituellement utilisée comme variable d'ajustement par les annonceurs.

"Le quatrième trimestre présente toujours un caractère incertain, en particulier le mois de décembre. On ne peut donc à ce stade affirmer que la croissance ou la confiance sont de retour", a-t-il souligné.

Gwenaëlle Barzic et Raoul Sachs, édité par Jean-Michel Bélot