Le troisième groupe publicitaire mondial a affiché en 2012 une croissance organique de 2,9%, tandis que celle du marché devrait, selon lui, se situer sous la barre des 3%.

Sa marge opérationnelle a dépassé le milliard d'euros à 1,06 milliard, pour un taux de marge qui a grappillé un point de base à 16,1%.

Pour 2013, le président du directoire, Maurice Lévy, s'est dit "confiant" dans la capacité du groupe à faire mieux qu'en 2012 ainsi qu'à surperformer un marché qui s'annonce "difficile et incertain" en 2013.

Commentant devant la presse les résultats de Publicis, il a également dit prévoir une marge opérationnelle "en légère amélioration".

Selon ZenithOptimedia, les dépenses mondiales de publicité devraient augmenter de 4,1% cette année pour atteindre 518 milliards de dollars grâce à une croissance accélérée dans les marchés émergents.

Pour Maurice Lévy, la stratégie du groupe axée sur l'investissement numérique et les pays émergents se révèle payante. En 2012, ces deux segments ont affiché chacun une croissance de 6,6%.

Cette stratégie sera poursuivie et une enveloppe d'environ 500 millions d'euros sera dédiée à de nouvelles acquisitions, a-t-il souligné.

LE POIDS DU NUMÉRIQUE

Depuis le virage digital amorcé en 2006, le poids du numérique a connu une progression fulgurante.

"A l'époque, le digital représentait 7% du chiffre d'affaires. Il est passé à 33% aujourd'hui, alors que ce segment ne représente que 18% des investissements publicitaires mondiaux", s'est félicité Maurice Lévy, soulignant que le numérique était devenu le premier contributeur au chiffre d'affaires consolidé de Publicis.

Au quatrième trimestre, le groupe a affiché une croissance organique de 3,9%, après de médiocres deuxième et troisième trimestres, faisant mieux que son concurrent américain Omnicom (+ 2,4%).

Sur l'ensemble d'une année décevante pour le secteur malgré les Jeux olympiques, l'Euro de football et les élections aux Etats-Unisse, le chiffre d'affaires de Publicis a progressé de 13,7% en données publiées et de 2,9% en données organiques.

A 6,61 milliards d'euros, il a dépassé légèrement le consensus Thomson Reuters I/B/E/S (6,56 milliards d'euros).

Maurice Lévy (70 ans), qui avait annoncé que le processus de sélection de son successeur était officiellement engagé, n'a donné aucune indication quant à la date de son départ.

"C'est une décision considérable car notre groupe a la particularité de n'avoir connu que deux présidents en bientôt près de 87 ans!", a-t-il rappelé.

Le résultat net s'est inscrit à 737 millions d'euros, en hausse de 22,8% et le dividende proposé en progression de 28,6% à 0,90 euro par action.

Mercredi, le titre a clôturé en hausse de 0,22% à 48,69 euros alors que le Cac 40 a progressé de 0,32%.

Catherine Monin, édité par Pascale Denis

par Catherine Monin