Publicis a cédé 0,81% à 60,2 euros vendredi, après que le groupe et son homologue américain Omnicom ont mis fin à leur projet commun de fusion entre égaux. Annoncé le 29 juillet dernier, ce rapprochement devait donner naissance au premier groupe mondial de publicité, avec un chiffre d'affaires annuel de plus de 35 milliards de dollars. Les deux géants de la communication et de la publicité ont invoqué les "difficultés à réaliser cette opération dans des délais raisonnables".

Les désaccords sur le choix d'un directeur financier et les difficultés liées à l'établissement du siège fiscal du nouvel ensemble ont pesé. Les deux acteurs, voyant les retards et complications s'amonceler, ont suivi les recommandations de leurs avocats et décidé, à l'unanimité des conseils de direction, de renoncer à ce projet dont le statut d'égal à égal risquait d'être menacé.

Aucune indemnité ne sera versée par l'un ou l'autre, la responsabilité ne pesant visiblement sur aucun des deux partenaires en particulier.

PDG du géant français de la publicité, Maurice Lévy a souhaité souligner la bonne entente qui a dominé dans la prise de cette décision et a martelé qu'aucun risque ne pesait, à court comme à long terme, sur l'activité de Publicis. Il a maintenu les objectifs 2018 formulés le 13 avril dernier et a écarté pour le moment les acquisitions de grande ampleur au sein du groupe.

"Nous avons donc décidé ensemble de reprendre notre route de manière indépendante. Nous resterons bien sûr des concurrents tout en conservant l'un pour l'autre un très grand respect", ont déclaré dans un communiqué commun Maurice Lévy et John Wren, Chief Executive Officer d'Omnicom Group.