Il y avait du beau, du très beau monde à l’occasion de cet eG8, parmi lesquels le président français Nicolas Sarkozy, Maurice Levy (Publicis), John Donahoe (eBay), Jean-Bernard Lévy (Vivendi), Hiroshi Mikitani (Rakuten, le propriétaire japonais de Priceminister), Sunil Bharti Mittal (Bharti Airtel), Éric Schmidt (Google), Christine Lagarde, Andrew Masson, le fondateur et CEO de Groupon, Xavier Niel (Iliad) et la star tant attendue, Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook. En soi, déjà une réussite.

Pour le reste, tous les observateurs et une grande partie des participants s’accordent à dire que ce premier eG8 a été plutôt décevant. D’abord parce que beaucoup avaient placé de grands espoirs en lui : aborder les questions de la libre circulation de l’information et des données, débattre de l’intérêt de lois comme HADOPI en France, discuter de la place jugée par certains trop importante des intérêts commerciaux au détriment de la créativité essentielle de la toile mondiale. Il n’y a rien eu de tout cela. Si les thèmes précédemment cités ont effectivement été abordés, ils le furent de manière très épidermique.

Autre grief observé : le côté « people » de l’événement. Réunir les grands noms du web dans la même salle et sur deux jours, l’idée était alléchante. Trop peut-être, puisque la presse en général et les visiteurs furent plus intéressés par la présence en elle-même de Mark Zuckerberg (Facebook) ou Andrew Mason (Groupon) que par le discours que ces mêmes messieurs pouvaient avoir à prononcer.

Cela dit – et c’est le troisième point principal d’échec de ce eG8 – les Zuckerberg, Niel, Mason et autres Schmidt ont littéralement échoué à faire de cet eG8 un véritable lieu de débats et d’idées. Le discours de clôture du fondateur de Facebook est à ce titre significatif. Le jeune homme s’est contenté de phrases convenues et sans réelle profondeur, vantant les mérites de son entreprise plus que celle d’un internet toujours en quête d’innovation. Une grande déception. À l’image, finalement, de cet eG8 où même les questions de croissance économique et commerciale sont restées au stade de questions…