Bien qu'attaqué sur tous les fronts, de la « numérisation culturelle », aux impôts que la France aimerait bien lui faire payer pour ses revenus sur la publicité en ligne, Larry Page poursuit sa foudroyante expansion avec la désinvolture de celui à qui tout réussi.

Contraint de présenter des excuses à l'Association des droits d'auteurs en Chine, pour avoir numérisé plusieurs milliers de livres sans leur autorisation, le quatrième tour de table des négociations vient finalement d'être annulé par Google.

En France, c'est Nicolas Sarkozy qui s'est révélé en phase avec les recommandations du rapport « Création et Internet » commandé par le gouvernement ; un rapport qui préconise la perception d'une taxe de 1% à 2% sur les recettes générées par la publicité en ligne. Un impôt qui aurait toutes les chances de toucher le leader Américain.

Jusqu'à la ministre Allemande de la justice, qui selon le magazine Der Spiegel, s'est inquiétée il y a quelques jours de la domination insolente du moteur de recherche.

« Globalement, ce qui se passe ici, c'est la naissance d'un nouveau monopole comparable à Microsoft (...) Je veux créer plus de transparence et m'assurer que les internautes savent où vont leurs données », a expliqué Madame Leutheusser-Schnarrenberger. Faute de quoi le recours à « des actions en justice » pourrait selon elle être envisagé.

Le co-fondateur de Google et son compère Sergey Brin sont donc assaillis de toute part. À l'instar de Larry Ellison (Oracle), de Bill Gates (Microsoft), de Jeff Bezos (Amazon) et de Steve Ballmer (Microsoft), Larry et Sergey n'en font pas moins partie des six hommes d'affaires Américains possédant des actions dans des sociétés informatiques ou Internet, ayant gagné le plus d'argent en 2009.

Les deux hommes ont même pris les deux premières places du classement. Selon Forbes, Larry Page aurait ainsi empoché 8,4 milliards de dollars entre janvier et mi décembre 2009, après en avoir perdu près de 12 l'année précédente.

Une réussite qui devrait lui permettre de relativiser les quelques tracas évoqués précédemment et de démarrer cette nouvelle année avec l'ambition de faire encore mieux.