EasyJet progresse de 3,13% à 622,10 pence dans le sillage de ses résultats préliminaires au titre du premier semestre fiscal 2020 (clos fin mars). Entre octobre et mars, la compagnie aérienne britannique à bas coûts prévoit une perte avant impôt comprise entre -185 et -205 millions de livres sterling. Elle respecte ainsi l’objectif qu’elle s’était donnée fin janvier, à savoir une amélioration par rapport au premier semestre de l’exercice précédent (-275 millions de livres sterling).

S'agissant de l'ensemble de l'exercice fiscal 2020, le groupe n'est pas encore en mesure de dévoiler ses prévisions, compte tenu de la faible visibilité actuelle.

Cependant, EasyJet assure disposer de liquidités suffisantes pour supporter une longue immobilisation de sa flotte grâce à des mesures décisives en matière de coûts, le report de l'achat de 24 nouveaux avions d'Airbus et la mobilisation de nouveaux financements importants.

" Nous nous efforçons de faire ce qui est bon pour la santé de l'entreprise à long terme et nous nous assurons que nous sommes en bonne position pour reprendre les vols lorsque la pandémie sera terminée ", a déclaré Johan Lundgren, le directeur général d'easyJet.

Lors du premier semestre fiscal 2020, le chiffre d'affaires a progressé de 1,6% à 2,382 milliards de livres et le nombre de passagers a baissé de 7,4% à 38,6 millions.

De leur côté, les capacités ont baissé de 7,6 % à 42,7 millions de sièges tandis que le coefficient d'occupation a progressé de 0,2 point de pourcentage à 90,3%. A change constant, le revenu par siège est attendu en hausse de 10,2%.

" Notre performance commerciale du premier semestre était très forte avant l'impact du coronavirus, ce qui montre la force du modèle commercial d'easyJet ", s'est félicité Johan Lundgren. Les résultats semestriels finaux seront publiés fin juin.

En première approche, UBS a relevé son objectif de cours de 1 300 à 1 320 pence sur le titre easyJet, tout en maintenant sa recommandation Acheter. Le broker constate que les chiffres du premier semestre sont meilleurs que ceux publiés un an auparavant et que la liquidité a été boostée de manière conséquente. Toutefois, l'analyste souligne que les perspectives demeurent hautement incertaines à ce stade.