« Pour l'année 2009, on ne va pas faire rêver ». Avec une perte de 4,6 millions d'euros en 2008, contre un bénéfice supérieur à 50 millions en 2007, la formule du principal actionnaire du groupe audiovisuel fondé en 1981 pourrait passer pour une litote.

Le résultat opérationnel courant 2008 des activités de radio d'NRJ a baissé de près de 30%. Et le pôle télévision n'est pas en reste, avec une perte opérationnelle courante de 22,3 millions d'euros.

Pourtant, le propriétaire de NRJ 12 et de NRJ Paris, diffusées sur la TNT, l'a bien compris : la télévision, et dans une moindre mesure internet, se révèlent être de formidables relais de croissance.

NRJ 12 par exemple, troisième chaîne de la TNT, a multiplié ses recettes par deux en 2008, à 25 millions d'euros. Et celles-ci devraient à nouveau doubler en 2009, si les performances du premier trimestre se confirment. Quant à la part d'audience de la chaîne, elle est grimpée à 1% en moyenne, contre 0,4% l'année précédente.

Le fils de Paul Baudecroux, inventeur du rouge à lèvre indélébile dans les années 20, a donc de bonnes raisons de vouloir épouser la belle TLM. Un investissement stratégique qui lui permettrait de monter son réseau national de télévisions locales, en partenariat avec la Presse Quotidienne Régionale.

Si la filiale du groupe de presse n'a jamais été bénéficiaire depuis sa création il y a 20 ans, elle n'en présente pas moins d'indéniables atouts. D'abord, les dettes ont été effacées par Le Progrès en 2006, lors du renouvellement de l'autorisation d'émettre du CSA. Ensuite, l'arrivée de GL Events au capital de TLM a offert quelques opportunités commerciales dans l'événementiel. Enfin, les licenciements récents permettront une diminution des charges de l'ordre de 200.000 euros par an.

Mais surtout, avec une audience cumulée sur la semaine, de l'ordre de 400 000 téléspectateurs, Télé Lyon Métropole se place devant France 5 ou Arte, un résultat plus qu'honorable.

Il reste encore quelques jours aux prétendants pour postuler. Le Progrès souhaite entamer les négociations sur mai et juin et finaliser l'accord en juillet.